Des protestataires cadenassent la daïra

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Des dizaines d’habitants de la cité dite «GMS», dans la commune d’Akbou, ont procédé, avant-hier, à la fermeture du siège de la daïra d’Akbou, a-t-on constaté sur place. Regroupés dans l’association «Tagmat GMS», les frondeurs s’expliquent : «Depuis 2013, date du dernier recasement effectué dans cette cité, ni le bidonville n’a été éradiqué, ni les occupants n’ont été relogés». À l’instar des autres «gourbis» qui persistent encore dans l’une des plus riches communes de l’Algérie, cette cité constitue une véritable «tâche noire» qui défigure au fil des années le tissu urbain de la ville du Piton. La cité GMS, «Igoumiène» ou encore «Thikhamine», s’étendant sur une superficie de 9 hectares, est l’une des plus anciennes cités dont l’existence remonte à la période coloniale. Les conditions de vie y sont difficiles. 208 foyers y ont été recensés en 2007. 175 familles ont été recasées en février 2013 dans les neuf blocs résidentiels qu’englobe la cité. Néanmoins, ce recasement n’a pas été suivi par une action de démolition à cause notamment de certains occupants qui n’ont pas été touchés par l’opération de 2013. «D’autres intrus ont occupé et occupent encore ces vieilles bâtisses. Nous avons alerté les autorités locales à maintes reprises avec des PV et des accusés de réception pour une éventuelle expulsion, mais sans réagir», regrettera Allik Sofiane, président de ladite association rencontré sur les lieux. En 1997, une fuite de gaz au niveau de ce bidonville a failli provoquer une catastrophe. Les agents de la Sonelgaz étaient intervenus et ont établi un bilan accablant sur l’ensemble des menaces d’explosion qui guettaient les habitants. À chaque intempérie, les dégâts laissent souvent des traces, dont l’effondrement de plusieurs plafonds.

Menad Chalal

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