L’électricité va augmenter !

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Les dettes actuelles de la Sonelgaz s’élèvent à 1 650 milliards de DA. Le président-directeur général du groupe appelle à revoir la tarification de l’électricité.

Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, le PDG de Sonelgaz estime en effet, que «tôt ou tard, il est impératif de revoir la tarification de l’électricité». «Je ne dis pas qu’on va augmenter cette tarification d’une manière irréfléchie, mais on doit la revoir, tout en tenant compte d’une classe qu’il faut toujours préserver et en appliquant le principe disant que celui qui consomme plus, doit payer le prix réel de l’électricité», a-t-il soutenu.

M. Mohamed Arkab a tenu à préciser que la tarification actuelle ne permet pas à son entreprise de dégager des sommes lui permettant d’autofinancer ses programmes d’investissement, et donc de solliciter des crédits auprès des banques. Toujours en ce qui concerne cette tarification, l’invité de la radio algérienne rappelle que 99% de la production d’électricité est obtenue à partir de gaz naturel prélevé des puits de Sonatrach, laquelle, dit-il, «n’applique pas des coûts réels».

C’est la raison pour laquelle, explique-t-il, Sonelgaz n’arrive pas à disposer d’une trésorerie pour pouvoir financer en propre ses investissements. Il signale que Sonelgaz bénéficie toujours de l’appui de l’État pour ses crédits à long terme, qui a été une solution pour son entreprise pour la réalisation de ses investissements. Par ailleurs, M. Arkab fera savoir que la stratégie engagée par la Sonelgaz jusqu’en 2030 tend, en priorité, à répondre à la demande grandissante des foyers algériens en énergie, relevant le faible apport de la tarification qui contraint, dit-il, à en appeler aux banques pour financer les investissements.

Il rappelle que depuis la promulgation, en 2002, de la loi sur l’électricité, son entreprise s’est engagée dans une vision stratégique consistant à diversifier ses ressources énergétiques. En ce qui concerne, par ailleurs, la consommation nationale d’électricité, il signale qu’à juillet 2018, celle-ci a atteint une pointe de 13 676 mégawatts, nécessitant, dit-il, des volumes d’investissement en équipements de quelque 2 500 milliards de dinars, à raison de 300 à 400 milliards/an. Tout en soulignant que la production nationale de ce type d’énergie, qui se situait à environ 6 000 mégawatts au début des années 2 000, est passée actuellement à 19 000 mégawatts, le PDG de Sonelgaz prévoit qu’elle devrait atteindre 25 000 mégawatts, en 2024.

L. O. CH

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