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Si Mustapha : Rejet de la candidature du maire TAJ aux sénatoriales

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Plusieurs blessés ont été enregistrés, mercredi dernier, dans des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants sur la RN12, à hauteur de la commune de Si Mustapha, à l’Est de Boumerdès. Les protestataires ne sont autres que des sympathisants du P/APC Boubker Bouzad, lequel avait annoncé, le jour même, sa démission. Ces derniers ont fermé, dès les premières heures de la matinée, cet axe routier névralgique pour exprimer leur soutien au maire suite au rejet de son dossier de candidature aux prochaines sénatoriales (29 décembre). Les manifestants ont dénoncé cette décision, qualifiée d’«injuste», en fermant les deux sens de la RN12 à l’aide de troncs d’arbres, de pierres et de pneus brûlés. Cette action de protestation a, bien entendu, provoqué la paralysie totale du trafic routier : des milliers d’automobilistes se sont retrouvés coincés dans d’interminables bouchons. Vers 11 heures, des notables de la région sont intervenus pour convaincre les manifestants de surseoir à leur mouvement de protestation et libérer la route. C’était sans compter sur la ténacité des manifestants qui campaient sur leurs positions. Les usagers de la route n’ont eu d’autres choix que d’étreindre leurs moteurs et attendre. Il faut signaler qu’au moment des échauffourées, une importante délégation de la wilaya, conduite par le premier responsable de l’exécutif, était en tournée dans plusieurs régions, afin d’inaugurer et de mettre en service des projets de gaz, notamment à Cap Djinet, Naciria et Chabet El-Ameur. Vers midi, un impressionnant dispositif sécuritaire fut déployé pour libérer la circulation automobile, en vain. Les manifestants ne voulaient pas céder, réclamant que justice soit faite au maire. La tension a monté d’un cran, ce qui a donné lieu à des émeutes qui ont duré près de 40 minutes. Les forces antiémeutes de la Gendarmerie nationale ont riposté aux jets de pierres des manifestants par des tirs de bombes lacrymogènes, pour les disperser. Ce n’est que vers 16 heures que les protestataires se sont résolus à se disperser. Le rejet du dossier de candidature de Bouzad Boubker, élu sur la liste TAJ à la tête de l’APC de Si Mustapha, est vivement contesté par des citoyens de cette municipalité, qui, aussitôt la nouvelle connue, ont observé un sit-in au niveau de l’APC, exprimant leur soutien à l’édile communal démissionnaire. Selon des sources, ce dernier serait impliqué dans des affaires judiciaires depuis plusieurs années, ce qui aurait motivé le rejet de son dossier. S’adressant aux contestataires, le P/APC affirmait, en revanche, qu’il s’agit là d’«un complot contre sa candidature», ajoutant que le «prétexte des affaires en justice» ne tient pas la route, «sinon comment expliquer que ma candidature aux élections locales du 23 novembre 2017 n’ait pas été refusée ?», s’interroge-t-il. Le maire, qui a précisé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux son refus d’introduire un recours, a «dénoncé une décision illégale». Une assemblée extraordinaire a eu lieu vers 17h30, lors de laquelle onze élus ont signé une déclaration de soutien au P/APC. Notons que la démission du maire de Si Mustapha intervient après celle du P/APC de Tidjelabine, lequel dénonçait, pour sa part, «des pressions au sujet de la démolition de bidonvilles et de la gestion du marché des voitures d’occasion».

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Youcef Z.

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