L’historique du jardin en bref

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Construit par les Français en 1830 en plein coeur de la capitale, ce parc est le plus ancien jardin botanique d’Algérie et l’un des sites les plus visités du pays. Il abrite des milliers d’espèces de plantes et d’animaux. Le jardin s’étend sur plus de 32 hectares. Il bénéficie d’un microclimat tropical, favorable à la flore et à la faune venues d’Afrique et d’Amérique du Nord. Il est divisé en trois espaces distincts : le jardin à la française, le jardin à l’anglaise et le zoo. Au milieu des années 1980, le parc avait commencé à se détériorer par manque d’entretien et de financement. La plus grande partie des jardins avait été endommagée. Les rumeurs selon lesquelles il était devenu un haut lieu de débauche en avaient chassé les visiteurs.  En 2001, le gouvernement avait décidé de le fermer au public. Puis les travaux de réhabilitation avaient commencé en 2004, avec l’aide de spécialistes français et espagnols. Il aura fallu cinq longues années pour le remettre en l’état grâce, notamment, à la coopération entre Alger et Paris qui a permis l’envoi de pas moins de 11 experts pour restituer toute sa majesté à ce jardin qui avait beaucoup souffert durant les années 90.

L’Autriche, à côté de la France et de l’Angleterre, présente par son jardin

Hormis sa réhabilitation, d’autres parcelles de jardins sont venus se greffer aux autres, rajoutant ainsi de la dimension à cette espace boisé et surtout du caractère. A titre d’exemple, depuis l’an dernier, une parcelle autrichienne occupe un espace, aux côtés des jardins anglais et français. Une parcelle qui est née de l’amitié entre la ville d’Alger et la ville de Vienne.  Cette parcelle autrichienne représentant la ville de Vienne s’est faite un espace dans ce chef-d’œuvre où se mêlent et s’entremêlent des plantes du monde entier. Dans le livre d’or du jardin, il est mentionné : « cette parcelle est un exemple vivant d’une relation qui a pris racine dans le passé et continue de croître dans le futur ». En tout, 21 arbres et arbustes, comptant le célèbre pin noir des Alpes autrichiennes, sont venus orner cette parcelle faite dans le respect des jardins historiques d’Autriche. Parmi les nouvelles attractions, se trouvent des restaurants, des salles de repos et un centre d’information pour les visiteurs. Une nouvelle école, récemment mise en place, permettra de former des spécialistes en horticulture. Il existe même un petit hôpital vétérinaire pour les différentes espèces d’animaux que compte le zoo.

Des séquences d’un film de « Tarzan » y ont été tournées en 1932

En 1932, une partie du film « Tarzan, l’homme singe, a été tournée dans ce parc mythique considéré à l’époque comme le meilleur parc zoologique d’Afrique du Nord », est il mentionné dans le livre d’or de ce havre de paix, situé aux pieds du musée national des beaux arts d’Alger et en contre bas du « Maqam Echahid ». On peut aussi y lire : «Le Jardin d’essai d’El-Hamma a servi de décor naturel au tournage, en 1932, de Tarzan, l’homme singe » du réalisateur américain Woodbridge Strong Van Dyke. Le personnage de ce seigneur de la jungle a été campé à l’écran, dans ce long métrage, par Johnny Weissmüller, acteur américain d’origine austro-hongroise. Tarzan, personnage de fiction connu à travers le monde, a inspiré plusieurs écrivains, réalisateurs et créateurs de bandes dessinées. « Tarzan, l’homme singe » a été tourné dans une partie du Jardin d’essai qu’on appelle le Jardin anglais. L’endroit garde encore aujourd’hui son aspect d’une forêt tropicale, avec ses arbres géants lancés à l’assaut du ciel. Au détour d’une allée, on tombe sur une sorte de petite île entourée d’eau ou une demi douzaine de canards barbotte. Le fameux arbre de Tarzan, situé à quelques mètres, est là recouvert de longues branches et de feuillage… C’est dire que parfois, on peut passer à côté de certains lieux qui avaient attiré les regards du monde entier… 

F. Z.

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