La FAF descend en flammes Hannachi

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Suite aux dernières sorties médiatiques du président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, où ce dernier avait tiré à boulets rouges sur les instances de notre football, la FAF lui a répondu à travers un communiqué publié, hier, sur son site.

Dans ce communiqué au vitriol, intitulé «À propos des mensonges du président de la JSK», la FAF a tiré à boulets rouges sur le premier responsable des Canaris, Mohand Cherif Hannachi. «Ces derniers jours, le président de la JSK s’est consacré à travers les médias et notamment… égyptiens à déverser des mensonges énormes et des contrevérités, dont il est seul, dans le milieu du football, à en avoir le secret. De surcroît, depuis le pays des Pharaons, il s’est érigé en «historien» de la guerre de libération nationale, confondant son rôle de président d’un club de football avec celui d’un homme politique. Il a oublié qu’il n’a pas de mandat politique pour représenter la Kabylie et encore moins de compétences pour évoquer son histoire et ses héros que toute l’Algérie connaît et qu’il aurait dû notamment, à l’étranger, observer l’obligation de réserve à laquelle il est tenu, et se consacrer, conformément aux statuts et règlements, exclusivement à son rôle de président de club, ce grand club prestigieux, la JSK qui est le bien de la région mais aussi de toute la nation», écrit la FAF dans son communiqué.

«Le président de la JSK ignore volontairement les règlements»

Pour l’affaire de feu Ebossé la FAF a tenu à préciser que «le président de la JSK ignore volontairement les règlements qui consacrent la responsabilité du club dans l’organisation des matches tel que précisé dans l’article 62 points 6 et 7 du règlement de football professionnel qui stipule : «Le club qui reçoit est chargé de la police du terrain est responsable du désordre et du disfonctionnement qui pourraient résulter avant, pendant et après un match, du fait de l’attitude du public, des joueurs et des dirigeants ainsi que de l’insuffisance de l’organisation. Néanmoins, le club visiteur ou le club jouant sur terrain neutre est responsable lorsqu’il s’avère que ses joueurs, dirigeants et supporters sont les auteurs des désordres et du disfonctionnement. Tout manquement est sanctionné par les dispositions prévues par le code disciplinaire. Le club organisateur du match est tenu de prendre toutes les dispositions utiles afin de faire respecter l’ordre et la discipline de ses supporteurs». Il aurait même déclaré selon la presse, ajoute le communiqué que «feu Ebossé est décédé de crise cardiaque, au moment où le procureur de la République confirmait officiellement les causes du décès du joueur. Le président de la JSK a même écrit directement une lettre au président de la CAF (copie disponible) pour déclarer : «Faut-il signaler que dans le cadre de la rencontre JSK-USMA du 23 Août 2014 une réunion officielle a été tenue, le 20 Août 2014, avec différentes autorités locales responsables à l’effet de prendre toutes les dispositions préventives devant assurer le bon déroulement du match». À ce niveau, le coordinateur de la JSK avait soulevé le problème relatif au nettoiement de l’environnement immédiat du stade. D’autres mesures de précautions ont été lors de la même réunion, préconisées par le même coordinateur de la JSK aux responsables officiels locaux. S’il n’a pas été donné suite à ces avertissements, peut-on en incriminer le club qui n’est pas le propriétaire du stade mais un simple domiciliataire? 

«La FAF a dû payer le transfert de la dépouille d’Ebossé»

La FAF enfonce le clou en accusant Hannachi d’ignorer les lois régissant le football. «Ignorant encore une fois que la CAF responsabilise également les clubs pour l’organisation de leurs compétitions, il a également adressé à la CAF, sous couvert de la FAF (cette fois), un recours contre la décision d’interdire la participation, du club, aux compétitions africaines pour deux (2) ans ignorant encore une fois que les décisions du comité exécutif sont sans appels auprès de la CAF et qu’on ne se plaint pas d’une Confédération à la FIFA», a-t-on souligné. «Pour les obsèques du joueur décédé il se vante d’avoir envoyé 15.000&euro,; oubliant de citer que la FAF a dû payer le transfert de la dépouille, et les billets d’avions de toute la délégation qui s’est rendue au Cameroun», ajoute le communiqué.

«Pourquoi ne paye-t-il pas ses dettes ?»

Concernant l’affaire du joueur étranger Dabo à qui la Commission de discipline de la FIFA demande de payer ses arriérés plus des amendes depuis très longtemps, pourquoi aurait-il demandé à la FAF de se substituer à son club pour régler cette affaire et pourquoi la FAF aurait à s’acquitter des dettes détenues par les joueurs étrangers sur des clubs ? La JSK paye bien en devise des joueurs et entraîneurs étrangers. Elle a également payé tous ses stages à l’étranger en devise et pourquoi ce président ne pouvait-il, donc, pas payer les salaires et amendes de la FIFA de M. Dabo en devises dans les délais demandés ? La FAF a été sollicitée à plusieurs reprises par ce «président» pour lui consentir des avances pour régler des urgences du type «dossier Dabo». Ainsi, dans le seul but d’aider la JSK, la Fédération Algérienne de Football a consenti des prêts à ce prestigieux club pour l’aider au moment des difficultés. Les prêts ci-dessous ont été accordés à ce président qui, régulièrement, vient solliciter des aides. La FAF lui a consenti, le 18 août 2013, un prêt de dix millions de dinars (un milliard de centimes) par chèque n°2930170, puis le 27 mai 2014 encore un autre prêt de dix millions de dinars (un milliard de centimes) viré directement au compte bancaire de la JSK. Et pourtant, le club dispose annuellement de ressources financières très appréciables. À titre d’exemple, pour l’année en cours, les ressources du club sont les suivantes : Sponsoring Ooredoo : 14 milliards, Coupe d’Algérie : 03 milliards, droits TV : 03 milliards, subvention du ministère des Sports : 02,5 milliards. Total : 22,5 milliards. À ces 22,5 milliards de centimes, il faudra ajouter les autres montants émanant d’autres sponsors, de publicité… etc. et la prise en charge par l’Etat du transport des équipes. Comment avec un tel budget, s’interroge la FAF, «un bon gestionnaire ne pourrait-il pas payer ses dettes et assurer le meilleur fonctionnement à un club de football en Algérie ? Par ailleurs, concernant le cas de joueur en provenance de l’étranger (Jugurtha Hamroun ndlr) à qualifier, il a évoqué que la Ligue de Football Professionnel a déjà répondu. Nous constatons, hélas, qu’à chaque fois pour cacher ses problèmes et insuffisances dans la gestion du club, ce président s’attaque aux instances du football versant dans l’invective allant jusqu’à la calomnie. Aussi, pour tous ses actes inacceptables, il devra répondre devant la commission de discipline», conclut le communiqué.

M. L.

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