Scènes de liesse en Kabylie

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Les inconditionnels des Verts, en Kabylie notamment, n’ont pas manqué l’occasion, pour fêter bruyamment la qualification de nos représentants, en Guinée Equatoriale, aux quarts de finale de CAN-2015.

Malgré le froid glacial régnant en maitre ces derniers jours à travers nombre de régions du pays, les inconditionnels des Verts, en Kabylie notamment, n’ont pas manqué l’occasion, après la belle performance de Bentaleb et ses camarades aux dépens du Sénégal (2-0), de sortir dans les rues et ruelles de la capitale des Hammadites mais aussi d’autres contrées de la wilaya, pour fêter bruyamment la qualification de nos représentants en Guinée Equatoriale, aux quarts de finale de la 30e édition de la CAN. Une qualification acquise avec art et manière par les coéquipiers du capitaine Madjid Bouguera qui ont dominé les débats de bout en bout, avec en sus deux belles réalisations signées Mahrez puis Bentaleb. C’est surtout cela qui a beaucoup fait plaisir aux fans des Verts qui louent le mérite des joueurs sur le terrain en dépit des conditions climatiques des plus pénibles dans lesquelles s’est joué le match. Ils se sont en effet montrés à la hauteur de leur statut de première équipe africaine dans le classement FIFA. Même s’ils restent prudents quant aux chances de Feghouli et consorts de soulever le trophée pour la seconde fois dans l’histoire, les amoureux de l’EN que nous avons croisés dans la soirée glaciale de mardi demeurent tous optimistes pour  une suite qu’ils souhaitent triomphale pour nos Fennecs. «Après la douche froide subie contre le Ghana, nos joueurs ont prouvé cette fois-ci qu’ils ont du caractère. Franchement, leur production sur le terrain m’a vraiment rappelé leurs belles prestations lors du dernier Mondial brésilien. Ils nous ont fait plaisir et surtout honneur, je crois qu’ils commencent à retrouver des couleurs ; ce qui est surtout de bon augure pour la suite du tournoi où nous voudrions les voir aller jusqu’au bout de l’aventure», nous diront avec beaucoup de joie et surtout d’enthousiasme un groupe de jeunes supporters de l’E.N rencontrés du côté du stade de l’UMA.

«Merci Mahrez, merci Bentaleb !»

20h47, c’est l’heure où Bouira, à l’instar des autres régions du pays, a plongé dans une liesse indescriptible, après la qualification des Verts aux quarts de finale de la coupe d’Afrique des nations. Des supporters, hommes et femmes, de tous âges, ont exprimé leur joie en envahissant les différentes artères de la ville. En voiture, en moto ou à pied, des dizaines, voire des centaines de supporters ont exulté dès le coup de sifflet final. En l’espace de quelques instants, les rues et ruelles du chef-lieu de la wilaya ont connu un flux impressionnant d’aficionados d’«El Khadra», qui ne savaient plus comment manifester leur bonheur de voir leur équipe fétiche passer au second tour de la CAN. Il faut dire que, dans ce match, fortement déconseillé aux cardiaques et hypertendus, rares sont ceux qui osaient pronostiquer une victoire de la bande à Gourcuff, tant le jeu peu séduisant et les lacunes défensives constatées lors des précédentes rencontres avaient «refroidi» les ardeurs des  supporters les plus enthousiastes. Mais toujours est-il, au coup de sifflet final, les «pieds carrés» de vendredi dernier sont redevenus les «héros» de tout un peuple. «Ils l’ont fait! On est fier de ces braves garçons! Merci Mahrez, merci Bentaleb !», lancera un supporteur ivre de joie, en tenant l’emblème national à bout de bras. Un autre, rencontré au niveau de la cité des 130 logements, chantait à tue-tête «one, two, three, viva l’Algérie», nous dira : «L’impossible n’est pas algérien! On a une équipe de tonner, elle avait juste mal démarré. À nous la coupe !», lâchera-t-il. À proximité de la cité de l’Ecotec, où une file interminable de voiture s’est formée, les klaxons et les youyous stridents de certaines supportrices raisonnaient à plusieurs kilomètres à la ronde. Du côté de la cité Harkat, plusieurs dizaines de jeunes ont escaladé le sens giratoire à proximité de l’hôpital, en scandant «Hadi el bidaya w mazal mazal! (Ce n’est que le début, le reste est à venir)». Néanmoins, certains relativiserons la situation, et ont gardé la tête sur les épaules, préférant ne pas verser dans l’euphorie démesurée. «Certes, je suis content car notre équipe a bien joué mais il ne faudrait pas  s’emballer, on est passé juste au second tour. Autant que je le sache, on n’est pas encore champion d’Afrique», dira, d’un ton serin, Ahmed, un sexagénaire toujours bon pied bon œil. Avant de poursuivre : «Cette équipe est talentueuse, c’est une évidence. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir le but de Bentaleb. Toutefois, rien n’est encore gagné».

B.O/R. B.

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