«Développer ce sport à l’échelle nationale»

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La salle OMS de Bouira a abrité durant cinq jours un stage de formation au profit des entraîneurs de Dakaito Ryu, une discipline des arts martiaux peu connue dans le milieu des sports de combat, mais qui commence à connaître un grand engouement.

Nous avons rencontré Aït Messaoud Abdelhakim, 6e DAN, responsable et entraîneur dans la discipline depuis plus de 40 ans. Il occupe les postes de président de la fédération africaine des arts martiaux (Dakaito Ryu), vice-président de la fédération internationale et président de la commission fédérale des arbitres. Il a cordialement accepté de nous en dire un peu plus sur cet art martial.

La Dépêche de Kabylie : Voulez-vous nous donner un bref aperçu sur le Dakaito Ryu ?

Abdelhakim Aït Messaoud : C’est une discipline martiale basée sur la maîtrise de soi et le respect des autres. Elle a été créée par le Japonais Miroru Machizuki, puis développée par le Djiboutien O Sensei Loita en 1997. Le DAKA veut dire la famille, ITO, les racines, et Ryu l’apprentissage. Le Dakaito Ryu a fait son entrée en Algérie en 2002. Il peut être pratiqué par tout le monde, jeunes, adultes, hommes et femmes. Aujourd’hui, le Dakaito Ryu est présent notamment à l’université et dans le corps de sécurité …etc. La discipline compte des adeptes dans 18 wilayas du pays, répartis sur une soixantaine de clubs. La wilaya de Bouira vient en tête avec 20 clubs, dont deux nouvellement engagés. Nous ambitionnons de développer cet art martial et l’implanter dans d’autres wilayas du pays.

Parlez-nous du stage de formation et de son objectif…

C’est un stage de formation de cinq jours au profit des entraîneurs de cette discipline exerçant à Bouira où l’on compte le plus grand nombre de clubs. Mais nous notons la participation d’entraîneurs venus de sept autres wilayas. L’objectif de cette formation c’est tout d’abord d’inculquer les valeurs morales liées à cet art pour une pratique optimale basée sur la loyauté l’amitié et le respect de l’autre. C’est important, d’autant que les parents nous confient leurs enfants. Et nous mettons un point d’honneur à les prendre en charge de manière sereine. Le stage est scindé en deux étapes pratique et théorique. C’est aussi une occasion pour mieux développer cet art et préparer les prochains rendez-vous à différentes échelles.

Pouvez-vous nous en parler ?

Volontiers. Il y a d’abord le championnat d’Algérie des petites catégories, prévu en ce mois de mars à M’Chedallah, dans la wilaya de Bouira. Ce championnat sera également une belle opportunité pour conjuguer le sport avec le tourisme, d’autant que plusieurs sorties sont prévues dans la région. Nous préparons aussi le championnat d’Afrique prévu en 2016 au Sénégal, en plus de stages techniques fédéraux et internationaux et ceux d’arbitrage. Nous prévoyons également une rencontre amicale entre les sélections algérienne et française, ici en Algérie. Nous attendons juste le OK du MJS.

Votre mot de la fin…

Je tiens à remercier vivement les autorités de la wilaya de Bouira, notamment la DJS avec son staff, ainsi que les directeurs du musée du moudjahid et de l’OPOW qui nous ont facilité la tâche pour organiser cette formation dans de bonnes conditions. J’en profite aussi pour inviter les sportifs filles et garçons à rejoindre nos différents clubs et les parents à y encourager leurs enfants. Nous avons également plusieurs écoles implantées dans différentes communes de la wilaya.

Entretien réalisé par A. M’hena

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