Un club dans l’impasse

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Créé en août 2013, la JCH (Judo Club de Haizer) a réussi à se distinguer en un temps record grâce au travail avec séreux et abnégation de son staff dirigeant, à sa tète Akli Kerrou. Cette association sportive qui a commencé avec plus de 200 Athlètes (filles et garçons) toutes catégories confondues, se trouve aujourd’hui dans l’impasse. Pourtant, le club a beaucoup contribué dans le développement de la discipline au niveau local et même national avec ses différents athlètes dont Kerrou Thiziri, Ghettal Nabila, Guettal Chérif, Aoudia Nabila, Selimi Saiha, Rehal Wassim,… au côté des athlètes de Bouira, à l’instar de Larbi Nour El Islame et Bakhira Khadidja. C’est aussi l’avis du président de la ligue de Judo de la wilaya de Bouira M. Larabi Abdelkader, qui estime que le club haizaris a redoré le blason du judo de Bouira en lui donnant un nouveau souffle. Néanmoins, cet élan et toute cette motivation sont réduits presque à néant. En effet, cette saison, le club a raté plusieurs compétitions, dira Akli Kerrou, et de poursuivre : «Plusieurs athlètes ont quitté le club à cause de nombreux problèmes, à commencer par un arrêt des entraînements durant pratiquement deux mois, interdit d’accès au niveau de la salle de l’OPOW de Haizer où l’équipe s’entraîne à cause de la programmation de compétitions durant chaque week-end, ajouter à cela l’instauration d’un système de paiement pour chaque athlète, une sorte de carte d’abonnement pour une saison moyennant 200 DA par athlète». «On a contesté auprès des responsables de la DJS, mais on nous a signifié que c’était le conseil des sports qui a instauré ce système dans le but de rentabiliser les salles des OPOW de la wilaya», dira M. Kerrou. Et de poursuivre : «force est de constater que ce système ne s’applique pas ailleurs, mais uniquement au niveau de la salle de Haizer». Le plus aberrant dans tout cela, poursuit-il, est que des agents font dans l’excès de zèle en procédant a des contrôles à chaque entrée des athlètes, au cas où l’un de ces derniers oubli sa carte, il sera interdit d’accès, donc privé des entraînements. Plusieurs de nos athlètes n’habitent pas au chef-lieu de la commune de Haizer, ils se déplacent des villages distants de plusieurs Kms. Le président du JCH dit ne pas avoir comprendre comment faire payer chaque athlète alors que le club avait payé la somme de 40 000 DA comme droits d’utilisation de la salle !», s’étonne t-il. A cause de cette formule, poursuit d’un ton amer M. Kerrou, «nous avons perdu plusieurs athlètes». Autre contrainte, poursuit notre interlocuteur, est d’ordre financier ; le club ne vit qu’à la modeste subvention accordée par la commune de Haizer. Le fonds de wilaya, à lui seul, ne nous suffit pas. L’argent octroyé ne suffit pas pour couvrir les déplacements du club pour prendre part aux différentes compétitions. «Cela nous revient très cher», poursuit Kerrou. A titre d’exemple, «lors du championnat national minimes par équipes qui s’est déroulé dans la wilaya de Tlemcen durant quatre jours, la JCH s’est déplacée avec une délégation de 15 personnes, nous avons dépensé presque 100 000 DA, dont 40 000 Da dans le transport seulement. Faites le compte, nous étions obligés de réduire nos participations à cause du budget, notamment le manque de préparation pour les raisons suscitées. Sincèrement, on a l’impression qu’on cherche à casser le club», conclura-il.

A. M’hena 

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