Poussé vers la sortie et annoncé comme étant libéré, le milieu de terrain des Canaris, Fawzi Rahal, a refusé de résilier son contrat.
Avant-hier, il était présent à la séance de reprise des entraînements effectuée dans la soirée au stade du 1er Novembre. L’enfant de Sidi Aïch a été accueilli avec de chaudes ovations par le public présent, qui lui a manifesté son soutien. D’ailleurs, les supporters des Canaris s’en sont pris au président Hannachi et à son bras droit, Azlef, qui étaient en déplacement à Oran pour la libération de Benkablia mais aussi de négocier le transfert du milieu de terrain Assemite, Tabti. Les fans kabyles ont exigé le maintien de l’international militaire. Ce dernier, qui a suivi une partie de la séance à partir du tunnel, était également au rendez-vous avant-hier en marquant sa présence au stade. Pour les séances prévues hier, Rahal devrait en faire l’impasse. Par ailleurs et selon des indiscrétions, le coach des Canaris, Kamel Mouassa, a confié à des proches du club et du joueur qu’il n’a, à aucun moment, demandé le départ de son milieu de terrain offensif. Bien au contraire, le technicien Guelmi s’est dit étonné de la nouvelle de la libération de Rahal. «C’est un joueur pétri de qualités technique et morale», dira-t-il, avant de déclarer que sa libération a été décidée par la direction qui a ses raisons. Le manager du milieu de terrain des Canaris aurait reçu un appel, avant-hier, venant du vice-président de la JSK, Malik Azlef. Ce dernier aurait proposé de remettre au joueur 250 millions et sa lettre de libération. Une proposition qui a été rejetée par l’agent de Rahal qui la fait savoir à son interlocuteur, l’informant qu’il campait sur leur position initiale. Pour rappel, la JSK doit à Rahal cinq mois de salaires, en sus des primes de matchs non perçues, soit près d’un milliard de centimes. Lors de la rencontre de lundi dernier, Rahal était disposé à laisser deux mois de salaires pour avoir sa libération alors qu’Azlef lui avait proposé de lui verser 200 millions de centimes et lui remettre sa lettre de libération.
L’enfant de Sid Aïch fait l’objet de nombreuses convoitises
Depuis l’annonce de son départ, l’international militaire des Canaris fait l’objet de nombreuses convoitises. Nombreux sont les clubs qui ne cessent d’appeler son manager pour l’avoir dans leur effectif, à l’image du CRB, du MOB, de l’ESS et de l’USMBA pour ne citer que ceux-là qui seraient prêts à casser leur tirelire pour s’offrir les services du milieu de terrain des Jaune et Vert. Mais le joueur et son agent ont décliné poliment les offres en expliquant à leurs interlocuteurs que le joueur n’est toujours pas libre et qu’il est toujours lié par un contrat avec la JSK.
L’entraînement à huis clos avant-hier
Suite à ce qui s’est passé dans la soirée de mercredi dernier, la direction du club a décidé de priver les supporters de suivre les entraînements de leur équipe fétiche. En effet, les camarades de Renai se sont exercés à l’abri des regards lors de la seconde séance effectuée en soirée, alors que pour celle de l’après-midi, le huis clos n’a pas été totalement imposé en raison de la prospection des U-21 qui a précédé les entraînements des Seniors. À signaler que Rahal a tenu à être présent en tenue civile. Pour les deux séances d’hier, les Canaris devaient poursuivre également leur préparation sans la présence du public. Une situation qui ne saura sans doute pas trop durée car les supporters qui sont présents à chaque séance à l’extérieur de l’enceinte du stade semblent décidés à faire un coup de force pour faire pression sur les dirigeants à revenir sur leur décision.
Biquotidien au menu
Les Canaris sont passés depuis hier au biquotidien. En effet, après avoir effectué une seule séance lors de la reprise du jeudi, le coach Kamel Mouassa a décidé d’augmenter la cadence en programmant deux séances d’entraînements par jour. Une séance dans l’après-midi et la seconde en soirée. Les joueurs sont soumis à un travail physique afin de recharger petit à petit leurs accus avant le stage de Tikdja, prévu pour rappel du 8 au 18 juillet. Un séjour de dix jours sur les hauteurs du Djurdjura qui permettra aux joueurs de s’oxygéner et de doser un peu plus leurs muscles en prévision du deuxième stage prévu à Tunis à compter du 21 juillet prochain. Un séjour où les Canaris seront appelés à peaufiner leur préparation, notamment le travail de cohésion. À ce titre, les camarades de Benkablia auront cinq à six matchs au menu. Des joutes qui seront mises à profit par Mouassa pour jauger les capacités de chacun de ses éléments et de se faire une première idée sur l’équipe type qui aura à démarrer le championnat avant la dernière ligne droite qui aura lieu à Tizi-Ouzou.
Signature de Tabti: Les raison d’un retard
Annoncé pour avant-hier, la signature du milieu de terrain de l’ASMO, Larbi Tabti dont le transfert a été négocié dans la capitale de l’ouest par Hannachi mercredi avec les dirigeants du club Oranais, a été finalement repoussée. Selon des indiscrétions, le joueur est attendu dans les prochains jours dans la ville des Genêts pour apposer sa paraphe sur un contrat de deux saisons. Mais semble t-il Hannachi n’aurait pas encore réuni les 900 millions promis à l’ASMO en guise d’indemnité de libération du joueur. Ce qui retarde la signature du joueur. Toujours dans le cadre du renforcement, on a appris que la direction du club qui attend de finaliser avec un attaquant de pointe, est intéressée par les services du milieu de terrain de l’ESM Koléa, Youcef Abdelkader. Selon une source proche des affaires du club, le joueur est annoncé comme signataire pour hier en soirée.
Mouassa qualifie les recrues “de qualité”
Le coach Canaris, Kamel Mouassa, parle de la reprise des entraînements et revient sur les recrutements opérés jusque-là par la direction du club. «Dans l’ensemble, la reprise s’est bien déroulée. Aujourd’hui, nous n’avons pas fait grand-chose. C’était beaucoup plus une prise de contact entre les nouveaux et les anciens joueurs. Mais à partir de demain, on va revoir la charge de travail à la hausse», a indiqué Mouassa avant d’aborder les recrutements. «Je pense que les joueurs recrutés ont de la qualité. C’est un recrutement étudié et réalisé en fonction des besoins du club. Ce sont en majorité des jeunes qui vont tout faire pour honorer leurs engagements. Le fait de jouer dans un club aussi étoilé que la JSK les motivera davantage. Toutefois, je regrette que certains joueurs que nous avons ciblés aient opté pour d’autres équipes. Certains ont manqué d’honnêteté en voulant utiliser le nom de la JSK pour faire les enchères sur le dos du club. Ceux qui sont là avec nous sont venus avec conviction et savent bien où ils ont mis les pieds et ce qui les attend à l’avenir», ajoutera Mouassa, avant de conclure : «La JSK est engagée sur trois fronts, le championnat, la Coupe d’Algérie et la Coupe de la CAF. Je pense que c’est une bonne chose d’avoir des choix. Avoir un effectif riche et des doublures de qualités ne peut que stimuler la concurrence. C’est le club qui en tirera les dividendes».
S. K.