«Notre fédération se porte bien grâce à Ould Ali El Hadi»

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Abordé, le président de la fédération algérienne de vovinam viet vo dao, maître Mohamed Djouadj, qui est également président de la fédération africaine et vice-président de la fédération mondiale de la même discipline, nous parle de plusieurs points.

La Dépêche de Kabylie : Le vovinam viet vo dao est une nouvelle discipline sportive en Algérie, mais sa renommée ne s’est pas faite attendre. À quoi est dû cela ?

Mohamed Djouadj : Cette discipline a été introduite par nos soins en 2001. C’est une discipline pourtant qui remonte à des siècles mais qui ne s’est installée chez nous qu’à notre arrivée. Nous avons travaillé d’arrache-pied pour faire connaître cet art martial. D’ailleurs, cinq ans après, on a pu composer une équipe nationale qui n’a pas tardé à briller sur la scène régionale, africaine et mondiale. À présent, le vovinam viet vo dao existe dans 33 wilayas du pays. Nous comptons 12 000 pratiquants répartis sur 200 clubs. Pour répondre à votre question, je dirai que le sérieux dans le travail et la conjugaison des efforts sont les secrets de notre réussite.

Pouvez-vous nous parler du palmarès de l’équipe nationale ?

Notre équipe nationale jouit d’une réputation et d’un grand respect même des nations spécialistes en la matière. Lors de la création de l’EN en 2006, nous avons commencé par l’organisation de la coupe du monde chez nous, c’est pour rentrer du bon pied. Nous avons réussi à gagner huit médailles d’or en rivalisant avec la France, le Vietnam, la Roumanie et l’Italie. En Allemagne, en 2010, nous avons conservé le même butin (8 médailles d’or). En 2001, à cause de la nouvelle réglementation et d’une participation record, nous n’avons réussi à gagner qu’une seule médaille d’or, cinq en argent et trois en bronze. En 2013, nous avons rectifié le tir et on a réussi à être vice-champion du monde avec huit médailles d’or juste derrière le Vietnam et la France qui était le pays organisateur. En 2015, le championnat du monde s’est déroulé chez nous, nous avons raflé 15 médailles d’or et on s’est classés à la seconde marche du podium derrière le Vietnam. Cette année, en Inde, nous avons gardé la seconde marche du podium avec 12 médailles d’or, 11 en argent et 4 en bronze juste derrière le Vietnam. À cela il faut ajouter que nous sommes toujours champions d’Afrique et du monde arabe.

Qu’en est-il des compétitions à venir ?

À présent, le cap est mis sur le championnat d’Afrique qui se tiendra au Maroc en août 2018. Nous avons aussi un tournoi international à Alger en mois de novembre prochain, et au mois d’octobre prochain nous aurons la coupe de l’ambassade du Vietnam chez nous à Alger. Bien sûr, nous ferons le maximum pour dominer toutes ces compétitions.

L’équipe nationale a-t-elleles moyens pour être au top ?

En effet, toutes les conditions sont réunies pour bien préparer l’équipe et lui donner les moyens de dominer ses adversaires. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ould Ali El Hadi, nous a ouvert toutes les portes et a mis tous les moyens à la disposition de la fédération et de l’équipe. Depuis son arrivée, la situation s’est nettement améliorée, nous le remercions d’ailleurs pour son accompagnement et ses encouragements.

Qu’en est-il des petits clubs et des petites équipes ?

À ce niveau, c’est une autre histoire. Je vois que les clubs, les athlètes et les encadreurs mettent la main à leur poche pour s’entrainer et participer aux compétitions. Ce n’est pas normal. La direction de la jeunesse et des sports et les assemblées communales sont dans l’obligation de venir en aide à ces clubs qui sont le vivier de l’équipe nationale. Les APC sont invitées à trouver des solutions à leurs clubs, c’est pour le bien du sport national. À Tizi-Ouzou, il y a une élite sportive qu’il ne faut pas abandonner.

Entretien réalisé par Hocine T

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