L’E Sour El Ghozlane se prépare pour la fête

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L’Entente Sour El Ghozlane appelée communément El Mokhtaria a pris une sérieuse option pour accéder en division Inter-Régions.

Leader de son groupe, l’ESG compte dix points d’avance sur son poursuivant et concurrent direct pour l’accession, à savoir la JS Boumerdès. À quatre journées seulement de la fin du championnat, l’ESG pourra fêter son accession dès ce weekend, à l’occasion du match prévu à domicile face à la JS Tixeraine. Ainsi, une victoire lui permettra de composter son ticket pour l’Inter-Régions, et ce, quels que soient les résultats des trois journées restantes. L’ESG a réalisé un excellent parcours depuis l’entame de la saison en remportant 17 victoires dont sept en dehors de ses bases, quatre matchs nuls et cinq défaites. Le club drivé par le tandem Hattab Said et Lokmane Nordine, deux anciens joueurs d’El Mokhtaria, a inscrit 42 buts et a encaissé 20. Néanmoins, l’accession, si elle venait à se concrétiser, aura un gout particulier, dira le président du CSA ESG, Belkacem Hamidi. Selon lui, «nous avons commencé la saison avec zéro dinar, tout a été fait de nos poches (recrutement, transport, restauration, équipement, etc.) Nous n’avons bénéficié d’aucune subvention de la part des pouvoirs publics. «Nous avons été reçu en janvier dernier par le wali de Bouira, on lui a fait part des tracas financiers où patauge le club et ses ambitions de jouer pour l’accession. Nous avons aussi rencontré à moult reprises le P/APW qui a promis de tout faire pour aider le club, on attend toujours», dira-t-il.

Le téléthon pour sauver le club tourne à l’échec

Suite à une autorisation du wali de Bouira, l’APC de Sour El Ghozlane, à travers son maire, a convié quelque 90 opérateurs économiques et industriels de la région pour prendre part à une rencontre avec comme objectif «aider le club local». Malheureusement, regrette Hamidi, «seulement une vingtaine de responsables a répondu à l’appel. L’opération a eu plutôt un impact négatif puisque la somme récoltée ce jour là n’a pas dépassée les 75 millions de centimes. Il y avait certes des engagements d’aides, mais rien de concret à ce jour». «On s’est retrouvés seuls à galérer et chercher les moyens en s’endettant pour maintenir cette dynamique de motivation des joueurs», poursuit-il. Les gens, enchaine Hamidi, «ont tendance à spéculer et donner des leçons, comme aller chercher directement les sponsors au lieu de compter à chaque fois sur les aides et subventions émanant des pouvoirs publics (APC, wilaya et DJS). Ces personnes derniers doivent savoir que nous avons frappé à toutes les portes». «Ce n’est pas de notre faute si la politique ou la culture de sponsoring n’existe pas chez nous ou mal interprétée par les opérateurs et autres. Ces gens doivent aussi savoir que même les clubs évoluant dans les hauts paliers y compris la ligue professionnelle se font aider par l’Etat», soutient-il.

Le groupe GICA à la rescousse

«Sur les dizaines d’opérateurs économiques et autres industriels sollicités, on a décroché un seul contrat de sponsoring avec le Groupe de la cimenterie GICA», fera savoir le président du CSA ESG. Une véritable bouffée d’oxygène, dira Hamidi, «qui a permis à l’équipe de respirer un peu». L’autre problème qui dérange le CSA ESG est que «l’ancien bureau du club n’a, à ce jour, pas établi les bilans moral et financier de l’exercice 2013 pour le déposer au niveau du Trésor public. Par conséquent, le compte du club est toujours bloqué». Le secret de la réussite, selon le président du club, «c’est dans la stabilité du staff dirigeant et celui des joueurs composés à plus de 95% d’éléments formés par le club, originaires de la région dont la moyenne d’âge est de 23 ans, ainsi que la confiance qui règne entre les deux parties. Les joueurs ont accepté de jouer sans nous mettre la pression concernant leurs indemnités. Sans oublier le public, véritable force de frappe de l’équipe». Depuis leur arrivée il y a trois saisons, explique Hamidi, «nous avons tracé un programme à long terme. À commencer par la prise en charge des catégories jeunes à travers la formation. Puis enchainer avec au minimum deux accessions successives pour rejoindre la Ligue 2 Mobilis». «Ce sera un simple retour au palier qui sied à l’équipe qui avait déjà évolué en Nationale 1 en 1999». Le président de CSA ESG termine par lancer un appel au wali, au P/APW et au DJS afin d’intervenir car, selon lui, «le club a plus que jamais besoins d’aide en ce moment de disette pour maintenir les joueurs dans cette même dynamique et motivation».

M’hena A.

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