Sur deux coups à froid

Partager

En s’inclinant hier en finale de la Coupe d’Algérie par 2 buts à 1, la JSK n’a finalement pas eu sa revanche sur une équipe de l’USM Bel Abbès qui l’avait battue il y a vingt-sept années sur le même score.

L’euphorie qui animait les supporters de la JSK depuis déjà quelques jours à travers les quatre coins de la Kabylie s’est transformée en grande tristesse, hier, au bout de 90 minutes d’une finale où la JSK est passée à côté, face à une équipe de l’USMBA plus entreprenante et surtout mieux organisée sur le terrain avec à la clé deux buts inscrits au début de chaque mi-temps synonyme d’un second sacre largement mérité. Portés par un public merveilleux qui a garni les gradins du 5 Juillet aux premières heures de la matinée, les joueurs de la JSK ont entamé la rencontre d’une manière désorganisée au niveau des trois compartiments laissant à l’équipe de l’USMBA, mieux en place, le monopole du jeu avec à la clé l’ouverture du score dès la 3e minute par l’intermédiaire de Belahouel qui a réussi à battre Asselah d’un superbe tir de l’extérieur des 18 m, devant une défense de la JSK étrangement absente. Un scénario catastrophe pour la bande à Youcef Bouzidi qui a livré une première mi-temps catastrophique à tous les niveaux, notamment en attaque où la JSK n’a pas réussi à inquiéter le portier de l’USMBA, Toual, qui a passé 45 minutes de tout repos. De retour des vestiaires et au moment où les supporters de la JSK, qui n’ont pas cessé d’encourager leurs joueurs, attendaient une réaction positive de ces derniers, voilà que le diable de Belahouel, encore lui, parvient à ajouter le deuxième but au profit des Belabessiens dès la 3e minute d’un joli tir croisé non sans avoir au préalable effacé la défense et le gardien de la JSK. Une deuxième réalisation quelque peu prémonitoire pour les supporters de la JSK, notamment les plus anciens qui se sont certainement rappelé le mauvais souvenir de la finale de 1991, lorsque la grande JSK des Amara, Sadmi, Meddane et autres Saib et Haffaf avait connu le même sort face au même adversaire dans une finale qui leur reste encore en travers de la gorge. En effet, malgré la réduction du score par Benaldjia à la 55e minute, les Canaris, certes un peu mieux sur le plan du jeu, ont fini par manger leur pain noir surtout après l’expulsion du gardien Assellah à un quart d’heure de la fin, coupable d’un geste antisportif sur l’attaquant de l’USMBA, Bouguelmouna. Réduits à dix, les Kabyles, qui n’avaient pas réussi à dominer leurs vis-à-vis lorsqu’ils étaient au complet, ont tenté de tout donner dans le dernier quart d’heure avec une multitude d’occasions franches d’égaliser, mais il était écrit quelque part que la Coupe d’Algérie version 2018 allait à nouveau visiter la ville de Bel Abbès, pour la deuxième fois de l’histoire du club après celle de 1991. Quant à la JSK qui a réussi le pari fou d’atteindre sa onzième finale dans cette épreuve populaire après une saison où l’équipe a frôlé la catastrophe en championnat, la défaite d’hier ne doit aucunement remettre en cause l’excellent travail réalisé depuis l’arrivée de la nouvelle équipe dirigeante à sa tête le président Cherif Mellal, en se projetant vite sur l’avenir qui sera certainement meilleur.

Un chèque de cinq milliards encaissé

Par ailleurs lors d’une reception organisée en l’honneur des deux finalistes, présidée par le premier ministre Ahmed Ouyahia, ce dernier a remis deux chèques d’un montant de cinq milliards de centimes aux deux équipes finalistes, la JSK et l’USM Bel Abbès.

Ali Chebli

Partager