Les Belges gagnent par Ippon !

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Par Hassan Moali

Sans doute le meilleur de cette Coupe du Monde, le match Belgique – Japon a tenu toutes ses promesses. Quelle intensité et quel suspens ! Et au bout, une fin dramatique pour des Japonais en mode jeux vidéo mais qui se firent battre par Ippon signé Nasser Chadli ! Une contre-attaque qui a pris l’allure d’un hara-kiri pour les Samouraïs. Comment ne pas saluer le coaching décisif de Roberto Martinez qui envoya dans l’arène les deux «Marocains» Fellaini et Chadli, qui, coup sur coup, égalisent puis mettent les Japonais sur le tapis ! On le sait, désormais, les Diables Rouges ne blaguent pas. Ils allient qualités techniques et solidité mentale. Face aux véloces japonais emmenés par un Ini… inouï, les Belges n’ont jamais baissé les bras. L’exploit n’était pas dû au hasard. Ils ont eu le mérite d’y croire même dans l’adversité d’un match qui semblait leur échapper. C’est, assurément, la marque des grandes sélections mûres qui disposent des ressources mentales pour aller chercher la victoire. La Belgique abordera le Brésil de Neymar en quart sans aucun complexe. Et pour cause ! L’équipe sort d’un match référence durant lequel elle avait hypothéqué sa survie dans la compétition, avant de forcer son destin et réussir sa bataille de survie dans les temps… morts. Quoi qu’il en soit, nous sommes bien servis avec ce duel de haute voltige technique entre les Belges et les Brésiliens. C’aurait pu être une belle finale de Coupe du Monde ! Dommage. Dommage que l’une de ces deux sélections, qui font danser de plaisir les puristes, doive quitter un Mondial inédit où le football physique et rugueux aura supplanté -du moins jusque-là les beaux gestes techniques et les passes chaloupées. Les Suédois, les Russes, les Danois et autres Islandais et Suisses auront causé des sueurs froides, voire fait mordre le gazon à certaines (Espagne), aux sélections étoilées. Un signe que les valeurs du football changent, au gré d’une mondialisation qui aura resserré les différences et levé les barrières psychologiques qui empêchaient les petits de voir grand. En Russie, la cause semble entendue. Il n’est pas exclu que le pays de Poutine nous offre un nouveau champion du monde qui viendrait confirmer ce chamboulement de l’ordre footballistique établi qui avance comme une lame de fond. Mais on n’en est pas encore là et les pronostics restent ouverts. Il y a encore une belle brochette de sélections «historiques» capables de (re) donner de l’éclat à une Coupe du monde décidément bien imprévisible. Le Brésil, la Croatie, la Belgique, l’Angleterre, l’Uruguay, la France et la Colombie promettent du beau spectacle, même si la moitié de ce beau monde quittera la Russie en quarts de finale. Si tout le monde s’accorde à considérer la Seleção comme un sérieux client au-dessus de tous, il ne faudrait pas perdre de vue les autres sélections qui montent en puissance et qui savent surtout que le Brésil de Neymar n’est pas indomptable. Le 7 à 1 contre les Allemands, en 2014, va leur servir d’adrénaline pour battre la «Canarinha». Les Belges seront à coup sûr diablement motivés ce vendredi pour s’offrir réellement un virtuel champion.

H. M.

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