Iddir Salah, un sportif né

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A Larbâa Nath Irathen, le sport surtout le karaté et le football, ont permis de découvrir beaucoup de jeunes talents, mais aussi de former et d’aider beaucoup de jeunes à trouver leur voie. Iddir Salah fait parti de ces rares personnes qui ont voué leur temps et leur énergie à cet effet. Tant de jeunes et moins jeunes ont été grâce à lui prémunis contre les dangers de la rue, mieux, hissés au rang de la consécration et de la gloire. Salah Iddir est un enfant du village d’Agumoune, relevant de la localité de Larbâa Nath Irathen. C’est un sportif né, qui fait partie de ces entraineurs qui ont jeté les soubassements du fameux sport des arts martiaux dans la région. Interrogé sur ce sujet, ce dernier dira : «Le premier sport que j’ai pratiqué est le Judo, mais j’étais très attiré par le Karaté, qui était très en vogue à mon époque, surtout avec la télévision et le cinéma, qui projetaient des films de Karaté et de sports de combat. En 1977, l’occasion m’était donnés d’intégrer le Karaté, et depuis, je l’ai jamais quitté. Et d’ajouter, «le Karaté, m’a beaucoup aidé. Après mon obtention du grade de 1ère DAN, j’ai commencé en tant qu’entraineur adjoint de Merouane Boussad, un grand nom dans ce domaine, un précurseur. C’est grâce à lui que j’ai fait mes premiers pas en tant qu’entraineur en commençant par la section enfant. Quelques temps après, j’ai assuré les entrainements des sections adultes. Ce n’est pas une chose facile, surtout pour un père de famille. Les entrainements ne rapportent pas grand-chose, et il faut bien nourrir sa famille et s’occuper d’elle. Mais, mon amour pour cet art qui est ma passion, m’a permis de trouver un équilibre et de gérer la situation. Bien plus encore, j’ai transmis cet amour à mes enfants qui ont pratiquement fait leurs premiers pas dans la salle, surtout Sara et Naïma. Bien que ce ne soit pas chose facile pour une fille, dans notre société, elles ont dépassé tout ça pour aller de l’avant. Pour un père, voir son enfant, surtout sa fille, décrocher un titre de champion ou décrocher une première place, est un pur bonheur. Avec mes filles, c’est une nouvelle vie qui commence. Voir mes enfants gravir les échelons dans ce sport était mon souhait le plus cher. Quand ma fille ainée Naima avait remporté le titre de vice-championne d’Afrique, 2ème place en Namibie au championnat d’Afrique universitaire 2013, j’ai réalisé ce qu’est le bonheur de voir un vœu se réaliser. Elle compte aller plus loin encore. Mon autre, fille Sara a eu le titre de championne d’Algérie, première place dans le poids des 60 kg, en 2014, lors du championnat national espoirs seniors à Oran. Elle a choisi de faire de sa passion son métier. Après son bac, elle m’avait demandé de poursuivre des études dans la préparation physique et l’entrainement sportif à l’étranger, en France. Elle est à présent arbitre national en France. Le karaté est une école, c’est un patrimoine que je veux léguer à mes enfants», conclura Iddir salah.

Youcef Ziad

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