Belmadi vise sa première à l’extérieur

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La sélection algérienne affrontera, aujourd’hui, à 17h00, à Lomé, son homologue togolaise, pour le compte de la 5e journée des qualifications de la CAN-2019.

Une rencontre qui peut s’avérer décisive pour les Algériens, d’autant plus qu’une victoire les qualifiera officiellement à la phase finale de la CAN-2019 avant même de disputer leur dernier match des éliminatoires prévu en mars 2019, à Blida, contre la Gambie, pour le compte de la sixième journée du groupe D. L’Algérie, qui s’est inclinée le 16 octobre dernier à Cotonou face au Bénin (1-0), occupe conjointement le fauteuil de leader en compagnie du Bénin avec 7 points, devant le Togo (5 pts). La Gambie ferme la marche avec 2 points. C’est pour dire que les Verts sont assurés d’une qualification à la prochaine CAN en cas de succès cet après-midi contre le Togo, quels que soient les résultats de la dernière journée. Un succès à l’extérieur derrière lequel la sélection nationale court depuis presque trois années comme l’a si bien rappelé le nouveau coach des Verts. «Nous avons travaillé cette semaine avec beaucoup de sérénité et de concentration. Les joueurs sont conscients du défi qui les attend à Lomé. C’est un combat, si on peut le qualifier ainsi. C’est un match âpre, avec beaucoup d’intensité et beaucoup d’envie. On veut revenir avec la victoire qui nous qualifiera pour la CAN-2019 au Cameroun. Il est temps de casser cette mauvaise dynamique de ces matchs en Afrique, d’où on revient bredouilles à chaque fois», confiait le sélectionneur national, Djamel Belmadi, avant-hier soir juste après l’arrivée de la délégation algérienne à Lomé. Toutefois, un nul ne sera pas une mauvaise chose pour les coéquipiers de Ryad Mahrez face à un adversaire qui va jouer son va-tout dans le but de garder ses chances intactes pour s’offrir l’un deux billets de la qualification, comme l’a si bien affirmé son meilleur joueur Emanuel Adebayor. «C’est un match capital. On est dos au mur. Si on gagne dimanche, on peut se retrouver premiers. C’est vrai qu’il y a de cela un mois, on était derniers. Aujourd’hui, on est dans une position favorable», a déclaré l’attaquant d’Istanbul Basakséhir (Turquie), mercredi dernier, en conférence de presse. «Aujourd’hui, je peux dire qu’on a une très bonne équipe, avec de jeunes joueurs de talent. Mais dimanche, le talent ne suffira pas. Il nous faudra un bon état d’esprit et de la combativité. Mais je pense qu’on est prêts. On aura besoin de tout le monde pour récupérer les trois points contre l’Algérie et espérer être qualifiés pour la CAN 2019 au Cameroun», a-t-il ajouté. C’est dire que les Algériens auront certainement la tâche ardue cet après-midi devant une équipe du Togo revancharde et surtout décidée à déjouer les pronostics devant son public et surtout sur un terrain loin de répondre aux normes. En effet, la rencontre se jouera sur une pelouse synthétique qui constitue un handicap de taille pour les deux équipes, puisque même le coach du Togo, le Français Clause Leroy, n’a cessé de décrier l’état lamentable de la pelouse du stade de Lomé. «Le terrain est impraticable pour développer un football moderne. C’est inadmissible qu’on puisse aujourd’hui évoluer sur une pelouse avec une gomme de pneus usés, ce qui va nous handicaper et provoquer même des maladies dermatologiques notamment pour les gardiens de but», a-t-il déploré devant la presse. Les joueurs de l’équipe nationale, dont la majorité évolue dans les plus grands championnats européens, vont devoir ainsi faire face à deux adversaires aujourd’hui : le Togo et la pelouse. Ce qui suscite encore plus les interrogations, c’est que ce stade n’est pas doté d’un espace d’échauffement pour les remplaçants. L’autre souci pour le coach national Djamel Belmadi est l’absence de deux joueurs clés, à savoir le latéral gauche, Farès, et le milieu offensif Brahim, tous les deux forfaits pour ce match en raison de blessures. Ces absences ne doivent pas pour autant constituer une excuse pour la sélection nationale, puisque son adversaire togolais sera lui aussi amoindri par l’absence de quatre éléments cadres : Gilles Sunu et Razak Boukari, blessés, alors qu’Ouro Sama Hakim et Djene Dakonam sont suspendus, ce qui devra pousser les Verts à mettre à profit ce détail important pour piéger les Eperviers.

A. C.

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