“Une partie de mon rêve d’enfance vient de se réaliser”

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La Dépêche de Kabylie : Qui est Samia Azzi ?ll Samia Azzi : Je suis une kickboxeuse de 21 ans de la JS Ighil Ali. J’avais à peine six ans quand j’ai commencé à fréquenter le dojo dans mon village natal, Ighil Ali. Au début, j’ai fait du karaté avec Hamadache et au même temps j’exerçais du cross dans une équipe locale. En 1996, j’ai intégré la section kickboxing de la JS Ighil Ali avec Da Mouh. J’ai décroché un titre de wilaya l’année dernière où je suis arrivée en finale du championnat national et cette année je suis championne d’Algérie.

Justement, quel est votre sentiment suite à ce succès ?ll Ma foi, je suis aux anges ! J’ai travaillé dur pour en arriver là. C’est une partie de mon rêve d’enfance qui vient de se réaliser. Le fait est que le plus dur reste à faire, mais avec la persévérance, le travail et l’ambition d’aller de l’avant, on peut aplanir des montagnes ! Par ailleurs, ce titre constitue pour moi une revanche sur ma déconvenue de 2004 lorsque je me suis vue privée de ce titre à cause d’un mauvais arbitrage. Je suis tout autant contente que mes coéquipières ont réussi également et à relever le défi, car il faut souligner que notre club évolue avec très peu de moyens. Je cite : Louez Nasrine (seniors) qui a battu toutes ses adversaires et a occupé la première place, et Adjoutah Dhrifa, Dellouche Linda et Bencherif Chahinez (juniors) qui ont prouvé qu’elles sont capables d’aller loin, le kickboxing va bien à Ighil Ali.

Quels sont vos projets ?ll Présentement, je souhaite ouvrir une salle à Akbou ou bien dans une autre ville pour former des kickboxeuses. Je rêve, par ailleurs, de partir à l’étranger pour me perfectionner…

Qu’avez-vous à ajouter ?ll Le sport est malheureusement mal pris en charge par nos responsables, notamment dans les zones rurales. Au moment où la drogue et bien d’autres fléaux qui rongent notre jeunesse prennent des proportions alarmantes, ceux-ci s’en fichent royalement. Ceci sans parler de la pratique sportive chez les femmes qui est presque inexistante. Si l’Algérie pouvait me former et me donner les moyens pour réaliser mes ambitions, je ne songerais pas à partir à l’étranger, j’aime bien mon pays.

K. Kherbouche

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