La subdivision agricole couvrant les communes de Draâ El-Mizan, Frikat et Aïn Zaouïa a eu son quota de 1 500 doses de vaccin pour lutter contre la peste des petits ruminants (PPR).
En effet, depuis le déclenchement de cette épizootie dans de nombreuses wilayas du pays, les vétérinaires n’ont pas cessé de sensibiliser aussi bien les praticiens privés que les éleveurs. «Nous n’avons enregistré aucun cas de peste des petits ruminants.
Mais toutes les dispositions ont été prises afin d’éviter que cette maladie n’arrive dans la région», expliquera Saliha Belfadel, en sa qualité de subdivisionnaire. En plus de cette sensibilisation, l’arrêté du wali relatif à cette maladie a été appliqué à la lettre, dont la fermeture du marché à bestiaux. «L’application de l’arrêté en question a évité la propagation de la PRP dans notre localité», soulignera notre interlocutrice.
Interrogée sur la disponibilité du vaccin, Mme Belfadel dira : «Notre subdivision a reçu 1 500 doses de vaccin. Dès le début de la semaine prochaine, nous lancerons la vaccination dans les trois communes. Cette opération sera menée par les vétérinaires communaux. Les programmes de passage seront affichés dans les villages et les chefs-lieux communaux.
D’ailleurs, nous invitons les éleveurs à vacciner leur cheptel afin d’éviter cette peste qui a décimé des centaines de petits ruminants ailleurs». Aussi, tout comme la vaccination contre la fièvre aphteuse, «le vaccin est gratuit», soulignera-t-elle. «Une fois que ce quota sera utilisé, s’il y a un manque nous le comblerons», rassurera-t-elle.
À rappeler que la campagne de vaccination contre la fièvre aphteuse est achevée dans les trois communes. «Plus de 2 000 bêtes ont été vaccinées durant cette campagne. Il y a une adhésion massive des éleveurs», conclura notre interlocutrice.
En outre, il est à signaler que l’élevage des petits ruminants, notamment les moutons, est important dans les trois municipalités d’autant plus qu’ils sont nombreux ceux qui élèvent ces animaux pour les revendre d’ici le mois de juillet à l’occasion de la fête de l’Aid El Adha et aussi durant les fêtes de mariage. Pratiquement, dans tous les villages de ces trois communes, le nombre de moutons augmente notamment à partir du printemps.
Les maquignons sont les premiers à remplir leurs étables. «Pour le moment, nous n’avons pas encore acheté les moutons parce que les marchés à bestiaux sont fermés, notamment ceux des wilayas des hauts plateaux de l’Est. Nous avons peur d’investir dans ce créneau alors que la maladie a fait des ravages dans ces wilayas steppiques. Le prix de ce quadrupède risque de flamber cette année», déclarera un éleveur-maquignon.
Amar Ouramdane