Les lycées rouvrent leurs portes dans un état de dégradation avancé

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La négligence et manque d’entretien dans ce lycée a failli se terminer par un drame lors de l’effondrement de la partie supérieure du mur de clôture, d’énormes pans de ce mur se sont fracassés contre le dortoir des filles, durant la nuit provoquant une indescriptible panique

Ni les fréquents débrayages des étudiants et leurs professeurs qui ont émaillé l’année scolaire 2010/2011, ni les dizaines de correspondances des directeurs d’établissements adressées à la tutelle et encore moins la montée au créneau à maintes reprises du Cnapest où les parents n’ont réussi à changer quoique ce soit sur le volet entretien et réfection au niveau de la majorité des lycées de la daira de M’chedallah qui accusent des dégradations apparentes et s’aggravent au fil du temps.

Citons à titre d’exemple, le lycée Nacredine M’chedalli dont la clôture de protection en dur réalisée très basse ne protégeant plus rien est à l’origine de plusieurs intrusions de délinquants dont la dernière en date était celle du 20 avril 2011.En effet, alors que les étudiants étaient occupés à commémorer cette date, l’établissement a été pris d’assaut par des dizaines de délinquants en sautant le mur d’enceinte pour envahir l’amphithéâtre où se déroulaient les activités.

Pour protéger les filles, étudiants ,enseignants et agents de sécurité ont dû livrer bataille aux intrus, cette mêlée générale s’est résultée par une dizaine de blessés et le pire a été évité grâce à la prompt intervention de la Protection civile et des forces de sécurité.

Le lycée Zouzamene lui a évolué au rythme des inondations systématiques à la moindre averse , la gravitation du terrain fait que cet établissement qui reçoit de nombreux ruissellements est devenu par la force des choses le réceptacle final des eaux pluviales, la cour et les salles du laboratoire accusent de fréquentes inondations au point de provoquer des arrêts de cours, la cour dont une partie a bénéficié d’un revêtement bâclé en pavés offre l’image d’un champ de bataille auquel vient se greffer un environnement immédiat des plus pollués et sales en raison de la proximité du marché hebdomadaire. Le lycée Ben Badis se plaint lui aussi du même état de dégradation avec des façades usées une cour de deux niveaux dont la partie supérieure non revêtue offre un piètre visage. La négligence et manque d’entretien dans ce lycée a failli se terminer par un drame lors de l’effondrement de la partie supérieure du mur de clôture, d’énormes pans de ce mur se sont fracassés contre le dortoir des filles, durant la nuit provoquant une indescriptible panique. La chute de cette partie de la clôture s’explique par un glissement de terrain lui-même dû à l’accumulation des eaux de pluie au pied même de l’ouvrage surplombé par une légère colline.

Cet endroit ne serait définitivement sécurisé qu’avec l’aménagement d’un mur de soutènement qui tarde à voir le jour.

A Saharidj, le lycée a été livré en catimini sous la pression des autorités a moitié achevé avec la majorité de lots secondaires non réceptionnés, la cour de cet établissement, elle aussi, constituée de deux niveaux étant réalisée en flanc de colline Lors des terrassements de l’assiette de l’infrastructure, il s’est formé sur la partie supérieure de la 2eme cour, un talus de quelque 80m de longueur sur 20 m de hauteur, au pied de cet effroyable talus a été aménagé un terrain destiné aux séances d’éducation physique malgré le risque qu’encourent les étudiants. Ce talus menaçant sur lequel sont apparues des fissures inquiétantes n’a toujours pas bénéficié d’un mur de soutènement malgré un mouvement fort apparent du terrain au niveau de la surface même de cette cour toute cabossée, l’affaissement du terrain sur cette cour a formé des cavités où s’accumule l’eau de pluie qui l’a transformée en véritable mare.

A Aghbalou, le lycée de cette localité subit pour sa part les retombées de la bêtise humaine avec un important rejet d’assainissement lâché à moins de 50m en contrebas de l’infrastructure réalisée en flanc de montagne sur un terrain fort accidenté conséquences : non seulement ce rejet a détruit une plantation d’oliviers appartenant à des particuliers qui n’ont cessé de crier au scandale mais aussi il a fini par provoquer un mouvement de terrain qui s’est répercuté sur la base même de la structure (lycée) d’où l’apparition de fissurations au niveau de la partie inférieure du mur d’enceinte, des fissures qui ont atteintes quelques salles du rez-de-chaussée de bloc pédagogique.

L’autre contrainte qui pénalise tous les fonctionnaires non véhiculés du lycée est l’absence d’une ligne de transport public sur la route secondaire, ce qui contraint ces fonctionnaires à faire aàpied les 02 km qui sépare l’établissement de la RN15 et cela, en franchissant un ravin peu rassurant pour les fonctionnaires féminins sachant que le pont qui enjambe ce ravin est un point de rencontre de toutes sortes de délinquants. Citons enfin, un dernier point commun a l’ensemble de ces lycées évoqués qui est l’infiltration des eaux pluviales à partir de l’étanchéité. Notons pour conclure qu’il ne serait pas exagéré de souligner la nécessité de la mise sur pied d’une commission technique aux fins de dresser un état des lieux au cas par cas et prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces dégradations .

Oulaid Soualah

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