Aomar Yazag, un artiste en herbe

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Il est jeune, originaire d’Aït Si Youcef dans la localité de Boghni. Ce jeune artiste a voué sa jeunesse à son art de chanter. Chez Aomar, la chanson et une délivrance. Il se confie à son public, comme une lettre ouverte aux auditeurs. Son premier Album, Houbed Ayadhu est édité en 2009. Depuis, cet artiste vaque d’une scène à une autre, à travers les villages et ville de la wilaya, où il chante sa liberté. Ce CD compte huit titres dont Mon Algérie «El Zayer Nagh», un cri d’amour pour la patrie. Une autre chanson de l’album est dédiée à la JSK, un titre à travers lequel il rend hommage à cette équipe phare. On y retrouve d’autres chansons d’amour, des poèmes de jeunesse dont Athin Azizen, celle que j’aime, ou Istru oul, le cœur pleure. «Je chante depuis que je suis. Nos rêves sont nés sur cette hauteur du Djurdjura, tout près des nuages, on rêve de chanter, étant berger au début. Comme beaucoup, on va faire paître les animaux, et là à l’aide d’une guitare de fortune, l’on improvise des sons comme ça, instinctivement !», nous confiera-t-il. Aomar Yazag est amoureux de ce qu’il fait, même dans l’anonymat depuis un moment, cet artiste en herbe crie haut et fort son amour pour la chanson. «Pour le moment je prépare mon deuxième album dont le titre sera Avehri ou la brise. Je n’ai pas encore enregistré mais ça sera dans les prochains jours, tout dépendra des moyens…». Comme beaucoup d’artistes, Aomar vit au gré du manque d’encouragement de la part des éditeurs et des établissements culturels. Faire des galas pour se faire connaître davantage, développer son art…. «Pour moi, la chanson est un amour. J’ouvre les portes de mon cœur, je m’exprime&hellip,; il y a des gens qui m’écoutent, qui apprécient ce que je fais, d’autres non, cela reste un choix. Mais il faut savoir être aimé en étant à la hauteur de son public». Dans son prochain album, Aomar nous reviendra avec Houria. Une chanson d’amour écrite pour un pays et aussi pour une femme. Tantôt, il fait parler cette terre aride et tantôt il fait parler la tendresse d’une femme. Il fait le voyage entre la terre et la femme. Ses idoles restent Slimane Azem, Lounis Aït Menguellet, Matoub Lounes et Hamidouche. Aomar réserve un respect particulier pour ces grands piliers de la chanson kabyle. «Il ne faut pas les oublier. Ils sont un repère. Avant de voir où tu vas, regarde bien d’où tu viens», une règle d’or chez Aomar.

Antar Boufatis

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