Les animateurs et ami(e)s de la page » Iselmaden Tmazight Benaknoun » du réseau social Facebook, hier dans la matinée, étaient abasourdis par la triste nouvelle faisant part de ta disparition Nour. Il était difficile, pour ceux qui te connaissaient d’admettre que tu n’es, hélas, plus de ce monde. Tu incarnais tellement la vie.
Beaucoup parmi tes ami(e)s (dont moi) t’ont rencontré pour la première fois au lendemain du boycott scolaire, le forcing qui a introduit Tamazight à l’école. Et depuis, tu t’es accrochée, contre vents et marées, à » Tamazight di lakul « . Tu as fait partie de ces pionniers qui, avec seulement la volonté et la détermination en bandoulière, avaient enseigné la langue de Mammeri.
Pour ma part, je t’avais mieux connu en 2000. Tu nous rendais visite au siège de feu L’hebdo n Tmurt, à Béjaia. Tu participais à l’animation des pages en tamazight du canard. Je me souviens tout particulièrement de l’entretien que toi et M’henna Boudinar aviez arraché à Lounis Ait Menguellet. En fait, là où il y’a asekkil, tu étais là et prêt à donner le meilleur de toi-même et, qui plus est, sans bruits.
Cette caractéristique te poursuivra jusqu’en France. Avec l’avènement de Berbère.T.V, je n’étais pas vraiment surpris de lire sur le générique d’un programme » cours de Tamazight présenté par Nour Ould Amara « .
Il y’a quelques semaines, on a échangé sur facebook quelques mots (en kabyle, bien entendu).Tu étais en forme puisque tu t’essayais à la métaphysique en kabyle.
Il y a près de trois jour, je lisais sur ton mur : » tamazight, tamazight, tamazight… « , sans plus.
Et un ami commun te répondait : » idrimen, idrimen, idrimen…a Nur ! «
Tes familles dont la corporation des enseignants de Tamazight se prosternent devant ton parcours. Je suis sûr que là où tu es, tu a aussi des amis. Talwit a Nur !
Tahar Ould Amar