Les apprenants se font rares

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S’il y a quelques années, les jeunes se bousculent aux portions des centres de formation pour décrocher une inscription, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui dans les services d’accueil, le vent siffle par manque de prétendants, ce que nous explique Chekkar Zoubir, le directeur du CFPA d’Ouzellaguen. «Ces dernières années, le déficit en apprenants dans les centres de la formation professionnelle est un problème national. Au CFPA d’Ouzellaguen, et pour pallier cette insuffisance, on a formé un conseiller en orientation qui va faire un travail de proximité en investissant les lieux publics comme les maisons de jeunes, les stades, etc. et ce, pour distribuer les 1 700 dépliants à mettre à la disposition du public et d’expliquer aux jeunes les avantages de la formation professionnelle. C’est de cette manière que nous pensons ratisser large», a-t-il expliqué. Et il continua dans la foulée : «Au CFPA d’Ouzellaguen nous avons en tout 300 stagiaires qui suivent des formations et qui sont répartis comme suit : 102 dans le cadre résidentiel et 198 dans le cadre de l’apprentissage. Nous avons ouvert en 2007/2008 une section intitulée «Educatrice de la première enfance», ouverte uniquement aux stagiaires féminins ayant le niveau de 3e AS. Les stagiaires sortent avec un diplôme de technicien supérieur après 30 mois de formation. On fait le plein pour chaque session. Deux sessions sont déjà sorties et les stagiaires ont trouvé aisément du travail, deux autres sessions sont en formation et la 5e session démarrera avec l’ouverture de l’année scolaire, soit le 17 octobre. Pour cette filière, nous recevons des stagiaires de Béjaïa, de Seddouk, d’Ighil Ali, etc.», a-t-il ajouté. Il a conclu en expliquant que le CFPA d’Ouzellaguen est pénalisé par l’absence de terrain devant recevoir la construction d’un bloc pour l’ouverture d’un internat très utile de nos jours pour attirer de nouveaux stagiaires. Dans ce cadre, l’avantage pour le stagiaire est double : non seulement, il prépare un diplôme, mais aussi durant tout le cursus de la formation, il n’est pas à la charge des parents. La formation professionnelle est conçue pour venir à la rescousse des jeunes exclus des trois paliers de l’enseignement général, en leur assurant des formations dans les cadres résidentiels ou de l’apprentissage.

Des formations qui permettent aux jeunes diplômés une insertion facile dans la vie active. Une fois les connaissances acquises et le diplôme en poche, le jeune trouve facilement du travail et dans un autre sens, il est éligible aux avantages octroyés par l’ANSEJ pour monter sa propre entreprise.

L. Beddar

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