Le centre de santé provisoire a été fermé depuis le dimanche dernier par des citoyens exaspérés par les piètres prestations de service qu’il offre depuis son transfert dans une aile de la bibliothèque.
Un transfert effectué suite à des dégradations apparues sur l’ancien édifice qui ont conduit à sa fermeture par la commission technique de la daïra il y a 06 mois. Ni la direction locale de l’EPSP d’Ahnif, et encore moins la DSP, ne semblent en mesure d’apporter la moindre solution à ce problème, ce qui augure d’une situation de blocage pour ce service de la santé publique qui pourrait se prolonger indéfiniment dans le temps. Rencontré ce jeudi au niveau de la daïra, le vice-président de l’APC de Saharidj affiche clairement son scepticisme quand à une solution immédiate, il explique cela par l’absence d’un autre local disponible après que celui aménagé provisoirement pour abriter ce service ne soit refusé et fermé par les citoyens. Pour rappel, la commission de la daïra qui s’est déplacée à Saharidj, immédiatement après la fermeture de l’ancien local, s’est vu proposer, par le P/APC de Saharidj, le rez-de-chaussée du centre commercial réalisé en R+1 et qui venait, à l’époque, d’être livré. Mais c’est la directrice de l’EPSP d’Ahnif, elle-même, qui s’y était opposée prétextant que le lieu n’offrait pas les conditions requises pour y mener des activités dans le domaine sanitaire, d’où le choix de cette bibliothèque que les citoyens viennent de fermer. Le centre de santé fermé a été pour rappel, réalisé vers la fin des années 1970, et quinze ans plus tard, soit en 1994, des dégradations fort apparentes ont conduit à la mise sur pied d’une commission technique qui s’était prononcée pour sa fermeture. Les responsables de la santé de l’époque ont déclenché une opération de réfection et de consolidation des murs porteurs, ce qui a permis au service de continuer à fonctionner. Mais des fissures et autres dégradations au niveau de l’étanchéité avec d’importantes infiltrations des eaux de pluie, ont commencé à réapparaître en 2006. Le même scénario a été de nouveau réédité et une commission technique ordonna des réfections. En Mars 2011, les dégradations se manifestèrent de nouveaux, et en pire, d’où la décision de sa fermeture définitive par la dernière commission technique qui s’est rendue sur les lieux. A noter que les dégradations sur cet édifice s’expliquent par le fait que l’assiette du terrain repose sur une nappe d’eau souterraine, de plus la bâtisse a été construite en légère surélévation par rapport au terrain de la partie inférieure, d’où des mouvements géologiques (glissements de terrain) se manifestant chaque hiver qui se répercutent sur la bâtisse avec apparition de fissures, notamment sur les cloisons de séparations. Nous apprendrons du vice-président de l’APC de Saharidj que lors de l’aménagement de la plate-forme mitoyenne du centre de santé une assiette du terrain dégagée pour recevoir le projet des 100 locaux, il a été enregistré une remontée des eaux au niveau des fouilles, obligeant les concepteurs du projet à abandonner le site, et cela malgré une proposition faite par un spécialiste des mécaniques du sol qui consiste à vider cette nappe par l’utilisation de motos pompes. A la question de savoir ce qu’est devenu le projet d’une polyclinique promi par le wali, le même élu répondra que le choix du terrain a été effectué il y a presque une année, au même titre que l’étude qui a été ficelée et menée à terme, mais que le projet est toujours au stade de promesse, n’étant pas encore inscrit pour qu’une enveloppe lui soit attribuée. Notons, pour conclure, que s’agissant de la santé publique dans cette région de haute montagne avec ses spécificités climatiques, les pouvoirs publics doivent agir vite pour assurer une reprise des soins, il ne serait pas exagéré de dire qu’ils sont dores et déjà engagés dans une course contre la montre avec l’hiver qui s’approche à grands pas.
Oulaid Soualah

