Ce qui pourrait être une décision de l’administration du Trésor public de suspendre sa convention avec Algérie Poste, en ce qui concerne l’écoulement des timbres fiscaux au niveau des guichets de cette dernière, peut avoir ses explications d’un côté, mais pour les citoyens la question demeure posée. En effet, habitué depuis des lustres à acheter ses timbres fiscaux à la poste, le citoyen trouve beaucoup de mal à se rendre à la recette des contributions diverses pour un timbre de 30 dinars. “Le Trésor public doit alimenter tous les bureaux de poste en timbres, pour moi, nous confie ce citoyen, se rendre aux Impôts, excusez-moi, m’est insupportable”. Ainsi, beaucoup de personnes font un parcours une dizaine de kilomètres, entrant dans tous les bureaux de poste sans pouvoir en acquérir car la réponse est toujours négative et pour eux, il faut voir ailleurs. “Je me suis rendu à tous les guichets des postes de la vallée sud de la wilaya de Tizi Gheniff, à Ouadhias et même à M’kira et Aït Yahia Moussa sans pouvoir trouver un timbre fiscal de 100 dinars pour renouveler ma carte d’identité nationale, bien que j’ai été conseillé d’aller aux contributions diverses. J’ai persisté à faire les postes car comme tout le monde, l’Algérien n’aime pas les impôts”, nous déclare ce fonctionnaire avec un rire sincère. Pour leur part, les fonctionnaires d’Algérie Poste, qui ne comprennent pas eux aussi cette décision du Trésor public, argumentent quand même qu’il se pourrait que leurs camarades des Impôts ne travaillent pas assez, et que vendre des timbres fiscaux les occuperaient un peu. Quoi qu’il en soit, il est du devoir du Tésor public de mettre ces vignettes à la portée du citoyen au niveau des tribunaux, des APC, des daïras, des wilayas, des notaires… là où elles sont utilisées.
Essaïd N’Aït Kaci