Après avoir brandi la menace d’observer un dur mouvement de protestation, le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) a décidé de passer à l’action, en décrétant une grève au courant de la première quinzaine du mois d’octobre prochain.
“Le Snapest a décidé cette fois-ci, d’observer un dur et décisif mouvement de protestation durant la première quinzaine du mois d’octobre, dont la date sera prochainement décidée par le bureau national de ce syndicat en vue d’impliquer les autres syndicats du secteur dans ce mouvement», lit-on, dans le communiqué du Snapest.
A noter que cette action de protestation a été décidée lors du conseil national du Snapest, tenu vendredi dernier à Alger. Ce mouvement de grève est alimenté par “une rentrée scolaire 2011/2012, qui intervient dans un contexte marqué particulièrement par la déception des travailleurs de l’éducation quant aux lacunes enregistrées dans le dossier du régime indemnitaire, ainsi que le tâtonnement du ministère de l’Education dans la prise en charge de nos revendications soulevées depuis la fin de la précédente année scolaire», a fulminé le Snapest, dans un communiqué rendu public hier.
La plate-forme de revendications de cette entité syndicale tourne autours de “la révision dans l’immédiat du dossier du régime indemnitaire, en procédant à la création une nouvelle indemnité pour rattraper les disparités flagrantes entre le salaire des travailleurs de l’éducation et ceux des autres secteurs de la Fonction publique”.
Aussi, le Snapest demande à la tutelle à ce que “l’indemnité compensatoire de zone et celle des postes du Sud soit calculée sur le nouveau salaire de base, et de rattraper les lacunes enregistrées dans le dossier du statut particulier où le professeur de l’enseignement secondaire doit être promu à l’échelle 14 au lieu de 13, et ce, après dix ans de service”.
Cette organisation syndicale, faut-il le rappeler, revendique également “l’instauration d’une retraite à 100% après 25 ans de service, ainsi que la prise en charge des préoccupations des professeurs de l’enseignement technique”.
Sur un autre volet, le Snapest réclame l’intervention immédiate du ministère de l’Education nationale pour trouver des solutions claires au problème de la surcharge des classes, surtout dans les wilayas de Tamanrasset et Ilizi.
Tout en soutenant les travailleurs du secteur, notamment les inspecteurs, les directeurs, les intendants, les adjoints de l’éducation dans leurs revendications légitimes, le Snapest a appelé tous les syndicats à unifier leurs rangs, et à se mobiliser autour du mouvement décrété par sa base afin de faire valoir leurs doléances.
L. O. Challal