«L’ancien manuel n’était nullement adapté au niveau des élèves !»

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Les professeurs de langue française des daïras de Draâ El Mizan, Tizi-Gheniff, Boghni et Ouadhias ont été réunis avant-hier jeudi par l’inspecteur de la matière, M. Ahcène Cheballah, au technicum de Boghni. En effet, ils étaient appelés afin de débattre du nouveau programme de français de la 2e année moyenne, mis en place pour l’année scolaire en cours.

« Nous sommes très contents de voir enfin l’ancien programme datant du début de la réforme annulé. Vraiment, nous avons souffert des années. Ni les supports textuels, encore moins les contenus n’étaient du niveau de nos élèves. Je vous confirme que le manuel dépassait le niveau de nos étudiants », nous a déclaré un séminariste. Et de poursuivre:  » le nouveau manuel est plus adapté au niveau des élèves de 2°année moyenne surtout que l’an dernier ils ont travaillé sur le manuel de 1°AM qui a été lui aussi de niveau ». M. Ahcène Cheballah a d’emblée invité les participants à cette conférence pédagogique, à suivre une projection avec data show pour voir si réellement il est conforme au manuel de l’élève et au guide d’accompagnement. Cette première ébauche a permis tout de même aux enseignants de suivre pas à pas aussi bien la méthodologie que le contenu. Les professeurs ont été ensuite invités à lire en profondeur ce nouveau programme en vue de faire des remarques sur les insuffisances. Les trois projets prévus sont consacrés essentiellement à la narration à savoir le conte, la fable et la légende. Et par ricochet, l’enseignant doit être en mesure d’avoir des connaissances suffisantes et faire la différence entre ces trois genres afin de bien aborder son travail en classe. Certains professeurs ont remarqué qu’il y avait des activités manquantes, telle la préparation de l’écrit, la lecture plaisir et la séance de remédiation ou exercices de remédiation. Tout le monde a jugé qu’il est plus qu’utile de les insérer dans chaque séquence. D’aucuns ont ajouté que le premier projet qui contenait quatre séquences était un peu long. D’autres se sont demandés s’il ne fallait pas inverser et commencer le conte en première année moyenne, pour donner à l’apprenant les moyens nécessaires à même d’aller de l’avant. En tout cas, toutes les difficultés ont été aplanies suite aux interventions des professeurs et de l’inspecteur. Approché pour nous dire son avis, M. Cheballah nous a répondu que l’essentiel est que l’enseignant sache comment traduire ce programme de façon réelle et efficace devant ses élèves pour mieux le rentabiliser. « L’enseignant doit être un vrai pédagogue, car il n’y a que lui qui est seul face à des élèves c’est-à-dire face à des niveaux différents. Donc, il doit adapter une méthode de travail efficace qui n’a pour seul but que la réussite des élèves qui lui sont confiés »,a conclu notre interlocuteur.

Amar Ouramdane

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