Situé loin de toute habitation et à quelque 1 000 mètres d’altitude sur un plateau bien aéré et exposé au soleil, le centre de la formation professionnelle Baâziz Hafid de Beni Maouche, au-delà de ces bienfaits que la nature lui confère gracieusement, manque de moyens pour un bon fonctionnement.
Depuis la mutation de son directeur en 2010, c’est Chekkar Zoubir qui a été désigné comme ordonnateur financier depuis novembre de la même année. Sans se faire prier, il a brossé un tableau de la situation qui prévaut dans ce centre et des efforts qu’il a accomplis. «La première action entreprise à mon arrivée en 2010, fut la régularisation des indemnités des agents. Le centre ne possédant alors aucun ordinateur, ma deuxième action était donc de doter le centre d’un outil de travail fiable aussi bien pour le personnel administratif, l’encadrement et les apprenants. Le centre a acquis 5 ordinateurs flambant neufs. Les équipements de l’atelier de peinture étaient dans un état vétuste, et la dotation de cet atelier en équipement était ma troisième action. Le véhicule de service reformé suite à un accident de la circulation et le dossier de réforme n’a pas été déposé auprès de la DFP. J’ai fait aussitôt les démarches nécessaires et nous venons d’apprendre l’inscription d’un véhicule neuf pour le centre», expliquera-t-il. Et d’ajouter : «Nous avons créé aussi un internat pour les stagiaires qui viennent de loin. Les travaux de construction du bâtiment devant servir de dortoir et de réfectoire ont été achevés et la cantine vient d’être homologuée par la DFP. Nous attendons la livraison de la batterie de cuisine que nous avons commandée, pour la mise en service». Continuant dans la foulée, il aborda le volet encadrement où les problèmes ne sont pas des moindres. En effet, seulement 7 enseignants en poste opèrent au niveau du centre, ajouté à 4 postes vacants. Une première session de l’éducation de la première enfance vient d’être lancée, une filière convoitée par les stagiaires féminines. Le centre de Beni Maouche n’échappe pas au déficit en apprenants. Mais selon notre interlocuteur, tous les moyens nécessaires sont mis pour sensibiliser les jeunes à venir s’inscrire, avec le recrutement d’un conseiller en orientation qui s’occupera de l’affichage des dépliants et expliquera aux jeunes l’importance de la formation professionnelle pour une insertion réussie dans la vie active. Cela, en plus du recrutement d’un adjoint technique pédagogique qui s’occupera de l’accueil des nouveaux stagiaires dans le centre et les accompagnera durant tout leur cursus scolaire. Avant de conclure, M. Chekkar tient à lancer un appel aux jeunes de la région les invitant à aller s’inscrire au centre. «Tout jeune instruit ou pas, désirant suivre une formation, serait le bienvenu au CFPA de Beni Maouche. Nous avons des formations adaptées à tous les niveaux. Même les femmes au foyer pourront s’inscrire pour des formations dans la couture, la broderie ou la pâtisserie. Les travailleurs occupés la journée pourront s’inscrire aux cours du soir pour 400 Da le mois», a-t-il abondé. Comme mot de la fin, il annonce son départ du centre de Beni Maouche pour céder la place à un directeur qui vient d’être désigné par la tutelle.
L. Beddar

