L'internat pour filles ouvre ses portes

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C’est peut-être le seul lycée de la wilaya qui dispose encore d’un internat pour jeunes filles

« Nous avons inscrit une soixantaine de filles qui viennent de Tafoughalt, d’El Hammam et de Kantidja dans la commune de Aïn Zaouia », nous a confié une source proche de ce lycée. Cet établissement offre cette possibilité pour ces élèves afin d’être mieux prises en charge. « Elles bénéficient d’un régime d’internat qui leur permet d’étudier dans de bonnes conditions. En hiver, par exemple, elles ne peuvent rentrer chez elles qu’à la tombée de la nuit, si cette opportunité ne leur avait pas été donnée », a ajouté la même source. Et de poursuivre : « Depuis l’ouverture du lycée d’Aït Yahia Moussa, le nombre de pensionnaires a nettement diminué. Celles qui restent ne posent pas de problèmes, car elles sont bien suivies par nos surveillantes en études ». Quant aux internats pour les garçons, aussi bien au lycée Ali Mellah qu’au technicum , ils ont été fermés depuis maintenant trois ans, car ils ne sont plus sollicités. Avec la mise en place du ramassage scolaire par les communes, les garçons rentrent chez eux chaque soir. Contrairement aux années 70, 80 et 90, lorsqu’il fallait courir pour avoir une place en internat. « Je me souviens qu’au début des années 70, des élèves venaient de partout au lycée Ali Mellah. Il y avait des internes de Ouadhias, de Maâtkas, des Ath Ouacifs et des Ath Douala. Le lycée avait sept dortoirs qui affichaient complet dès le début de l’année. Vraiment, c’était très bien d’être interne. Il y avait beaucoup de sérieux », nous a confié un ancien interne devenu aujourd’hui cadre de l’éducation nationale. Pour cet autre interne, ce régime commençait déjà au collège. « Nous étions des élèves internes au CEM Krim Rabah. Nous avions des amis même de Makouda et de Tigzirt. A cette époque là ces élèves ne rentraient chez eux qu’une fois par trimestre. Pour aller jusqu’à Makouda, il fallait faire toute une gymnastique », a souligné un autre interne des années 70. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que le régime d’internat a permis à de nombreux enfants issus de milieux défavorisés d’aller loin dans leurs études.

Amar Ouramdane

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