“L’insécurité pousse les médecins à fuir le secteur public”

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Le président de l’union nationale des personnels de la santé publique, Ali Khamis a affirmé hier, à Alger que le manque de moyens de travail et l’insécurité poussent les médecins à fuir les hôpitaux publics.

Celui-ci a estimé également que le secteur de la santé publique soufre de beaucoup de problèmes, qui ’nécessitent l’intervention des autorités pour y mettre fin  » tous ces problèmes dégradent de plus en plus la qualité des soins, et poussent les médecins à fuir le secteur public  » a souligné M.Khamis lors d’un point de presse donné hier.

De ce fait, l’union nationale des personnels de la santé publique, appelle à une réforme générale dans le secteur  » le système de la santé a besoin d’une réforme approfondie, malgré que le président de la République, ait annoncé en 2001 une réforme hospitalière mais cela est resté un slogan, les six ministres de la santé qui se sont succédé pendant toutes ces années n’ ont rien fait  » a-t-il dit.

Ajoutant qu’ à chaque fois qu’ un ministre commence une réforme, cela finit oujours par une impasse sans donner de causes précises. Ils réclament aussi la révision de la loi sanitaire, 05-85 qui a connu selon le président des révisions superficielles depuis sa mise en oeuvre  » on doit réviser cette loi afin qu’elle soit plus efficace, en prenant en considérations les problèmes dont souffre actuellement le secteur de la santé par exemple la loi actuelle ne parle pas de trafic d’organe  » a expliqué le président. Concernant les revendications socioprofessionnelles, l’union nationale des personnels de la santé publique demande plus de sécurité dans les hôpitaux  » chaque deux heures, on enregistre une agression que se soit verbale ou physique  » a fait savoir la même source. En exigeant la mise en place des dispositions sécuritaires pour mettre fin à ce phénomène. Pour ce qui est de la formation dans les hôpitaux publics, le conférencier a indiqué que depuis 2010 aucune formation n’a étédispensée pour les médecins  » les médecins doivent subir des formations chaque deux ou trois ans, mais depuis 2010 les formations sont arrêtées  » a-t-il ajouté. Tout en espérant que cela va changer avec le nouveau statut particulier qui stipule que les formations doivent se faire chaque neuf mois à un an. En effet, l’union nationale des personnels de la santé publique attend jusqu’au six octobre pour dialoguer avec la tutelle de leur situation  » le ministre de la Santé a invité toutes les organisations syndicales à continuer le dialogue afin de trouver des issues pour nos problèmes  » a indiqué M.Khamis.

Samira Saïdj

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