Mettant au profit la visite, dernièrement, du wali de Béjaïa Hamou Ahmed Touhami dans leur localité pour inaugurer officiellement les trois postes de transformateurs réalisés respectivement aux villages Ibachirene, Ireza et Mellala, le mouvement associatif de ladite localité a remis au premier magistrat de la wilaya une plate-forme de revendications comportant en tout, cinq points. Les citoyens de cette région réclament du wali «d’user de ses prérogatives» pour la réalisation d’un picage à partir du réservoir de 10 000 m3 d’Ibachirene pour alimenter en gravité cette localité. «Nous avons déjà proposé cette solution adéquate et pragmatique aux responsables de l’Hydraulique. Nous vous prions, M. le wali, d’user de vos prérogatives pour la concrétisation de cet ouvrage censé résoudre définitivement le problème d’eau dans notre région», lit-on dans le texte de ladite plate-forme. L’autre besoin soulevé par ces citoyens concerne la réfection de la conduite d’assainissement des eaux usées qui relie le village Ireza et Ibachirene au lieu-dit Aghedir et celle du village Eddes. Saisis à maintes reprises, les autorités locales n’ont malheureusement pas pu réhabiliter ces canalisations. Les eaux usées continuent d’y couler à l’air libre mettant en danger la santé publique. Pour sa part, le maire d’Oued Ghir, en l’occurrence Mohdeb Nacer, incombe la défectuosité de cette conduite à une entreprise œuvrant au profit de Cevital qui a effectué des travaux sur le site. «J’ai déjà saisi Cevital pour la réhabilitation de cette canalisation», a affirmé ledit responsable. En outre, S. Hocine de l’association Ibachirene a évoqué le besoin de l’aménagement de la route dite «du Gaz» et la réalisation d’un caniveau pour l’évacuation des eaux pluviales. En hiver, cette route se transforme en véritable bourbier causant beaucoup de désagréments aux villageois. Concernant l’habitat rural, pour le quota 2011, cette localité affirment ces citoyens, est privée de l’aide à l’auto-construction sous prétexte qu’elle fait partie de la zone urbaine. Cette décision est du moins incompréhensible si l’on sait qu’en 2010, des citoyens ont bénéficié de cette aide. «Nous ne savons pas comment et pourquoi les autorités ont procédé à ce changement de statut dans notre région, sans qu’un vrai développement ne soit réalisé», s’interrogent ces villageois. Quant au secteur sanitaire, le mouvement associatif réclame la réalisation de travaux d’extension au centre de soins de Mellala. «Cette structure sanitaire possède une seule salle d’attente étroite pour les femmes et les hommes», déplore S. Tatar président de l’association Taymats n’Tadart. Ce cri de détresse trouverait-il un écho favorable chez le wali ?
Boualem Slimani
