Le CEM Tazaghart Achour dans un état lamentable

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Des Façades sales et délavées, une cour complètement détériorée, ainsi que des équipements usés, donnent à cette structure un air d’abandon et de vieillesse prématurée.

Ce CEM de 900 places pédagogiques réparties sur 24 divisions, dont les cours sont assurés par pas moins de 43 professeurs, a ouvert ses portes en 1982. Il affiche une dégradation à tous les niveaux paraissant défiguré avec des usures profondes qui s’affichent partout. Même si les aléas climatiques, extrêmement rudes dans cette région de haute montagne, sont en partie à l’origine de ces dégradations, la défaillance humaine est aussi étroitement liée à l’état déplorable de cet établissement. D’entrée, c’est une cour toute cabossée, au niveau supérieur, qui vous accueille, et bien qu’un espace est revêtu de pierre bleue d’Ath Mansour, un matériau qui aurait pu embellir agréablement cette cour s’il avait été réalisé par des professionnels, un travail bâclé a fait que les morceaux de pierre soient décollés et leurs arêtes soient à ras du sol devenant de véritables obstacles sur lesquels butent les élèves. Fait aggravant, faute d’un espace aménagé l’on nous apprend que cette cour est utilisée pour les séances d’éducation physique. Quant aux deux autres cours du niveau inférieur, non aménagées et anciennement revêtues d’une fine couche de sable que l’érosion a complètement balayé en traçant des rigoles assez profondes dans la couche de terre, l’ensemble des murs de leurs façades sont dans un piteux état. Des graffitis pour le moins osés, pour ne pas dire vulgaires, sont les seuls décors dominants qui ornent ces murs, les mêmes graffitis que l’on retrouve aussi au niveau des repoussantes toilettes qui sont dans un état lamentable avec des sièges brisés et des portes défoncées et pendantes. C’est à croire qu’un séisme s’est produit en ces lieux. Une déplorable situation qui n’a pas échappé à l’œil vigilant du nouveau directeur de l’éducation qui ne s’est pas empêché de faire la remarque en prenant comme exemple l’amphithéâtre, qui n’est pas logé à une meilleure enseigne. Manière de souligner qu’il a pris note, s’engageant à faire le nécessaire pour redonner un visage honorable et humain à ce lieu du savoir. A commencer par le renouvellement des équipements, souligne-t-il. Pour l’alimentation en AEP, il a été réalisé au niveau de la cour supérieure, une bâche à eau à partir de laquelle est alimentée une citerne dotée de 06 robinets dont la moitié est hors d’usage, c’est au niveau de cette citerne que boivent et se rafraîchissent les élèves. Ce CEM, étant réalisé sur le flanc d’une montagne, a nécessité la réalisation de plusieurs mûrs de soutènement peu rassurants, avec des fissures qui s’affichent un peu partout et une dégradation assez prononcée sur celui de la partie sud qui fait, aussi, office de clôture de protection.

Ce mûr est longé le long de sa partie extérieure, par une étroite route goudronnée et, entre les deux ouvrages, a été aménagé un fossé d’évacuation des eaux pluviales, profond d’un mètre et large de 50cm, à l’air libre, sans couvercle ni une quelconque protection faute d’espace.

Cette route est sans trottoirs et on nous signale que des chutes engendrant des fractures, pour des élèves et aussi d’autres citoyens, sont fréquemment enregistrées sur ce tronçon long de quelques 250m. Notons, pour conclure, que ce CEM n’est que le reflet de la majorité des établissements, tous cycles confondus au niveau des communes de la daïra de M’ Chedallah, et qu’il ne serait nullement exagéré de dire que, sur ce volet, le nouveau directeur de l’académie a hérité d’une situation catastrophique et qu’il aura fort à faire pour redresser la barre d’autant plus que les mentalités commencent à accepter le fait accompli.

Oulaid Soualah

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