Hier, les enseignants du secondaire sont sortis dans la rue répondant ainsi à l’appel du Cnapest, afin de s’indigner contre la politique de la direction de l’éducation de Bouira
En effet, plus de 300 enseignants du cycle secondaire se sont donné rendez-vous tôt dans la matinée d’hier, devant le siège de l’Académie, lieu de départ de la marche initiée par la coordination du Cnapest. C’est vers les coups de 9h30, que le coordinateur de ce syndicat M. Messoudi Zoubir, réunira ses ‘’ troupes’’ devant le parvis de la direction de l’éducation, afin de définir l’itinéraire de cette marche. Il est à noter que le tracé initial qui incluait une halte devant le commissariat de police, a été supprimé à la dernière minute, et ce, indique-t-on afin d’éviter tout débordement ou intrusion de quelconques casseurs. Par la suite, ce syndicaliste qui arborait fièrement une affiche où on pouvait lire : “Je suis un PEST, et je suis un indigène dans l’Etat de mon pays’’. M Messaoudi tiendra un discours devant l’assistance où il est revenu essentiellement sur les motifs qui ont déclenché cette grogne des professeurs. Pêle-mêle : “l’incompétence des responsables de la D.E de Bouira face à la gestion de la crise des enseignants intégrés-réorientés’’ mais aussi “l’incompétence de “l’eternel’’ ministre des l’Education nationale’’.
Ensuite, un peloton s’est constitué à sa tête le coordinateur de la wilaya du Cnapest, des syndicalistes et des enseignants intégrés –réorientés. Tout au long de la procession qui les a menés au siège de la wilaya, les manifestants n’ont cessé de scander des slogans hostiles à la direction de l’éducation. “Halte au mépris des enseignants’’, ou encore, “On exige nos droits, rien de plus !’’, et encore “Stop à l’ingérence de la police dans les affaires de l’éducation’’. Lors de cette marche, le coordinateur du Cnapest martèlera à l’aide d’un porte-voix : » Cette marche est une réponse à nos responsables. On n’est ni des agitateurs ni des voyous. On demande seulement à exercer dans une atmosphère saine, et que nos droits les plus fondamentaux soient pris en compte « .
Il est utile de préciser que cette marche a été encadrée par un dispositif sécuritaire assez conséquent, et ce, dans le but d’éviter tout débordement. Vers les coups de 10h30, le siège de la wilaya de Bouira a été littéralement envahi par les manifestants. Sur le parvis de la wilaya, le chef de file du Cnapest tiendra un discours vigoureux où il expliquera que : » Cette démonstration d’aujourd’hui (Hier, ndlr), est la preuve évidente que le corps enseignants est et restera mobilisé jusqu’au bout. Certes, des pressions énormes pèsent sur nos épaules, cependant, notre détermination demeure inchangée, et notre foi en la justice et l’équité est notre moteur « .
Avant d’enchainer : » Nous demandons à rencontrer M. le wali, afin de lui soumettre nos doléances, mais aussi porter à son intention les dérives que connait le secteur de l’éducation au niveau de notre wilaya. Je suis certain que le premier magistrat de la wilaya prendra les mesures nécessaires, pour que ce mépris des professeurs cesse une fois pour toute « . Ce discours a été longuement applaudi par les centaines d’enseignants présents. Enfin, il est à noter que cette marche s’est achevée dans le calme, sans que le moindre incident n’ait été enregistré. A signaler que l’ensemble des lycées de la wilaya ont observé un débrayage durant la journée d’hier, à l’appel du bureau de wilaya due la coordination nationale autonome des professeurs et enseignants du secondaire et technique.
Ramdane B.