Les fruits et légumes disponibles et pas chers

Partager

Intervenant à l’ouverture de la journée nationale de la vulgarisation agricole, organisée à l’Institut national de la vulgarisation agricole, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, a assuré la disponibilité et à des prix abordables, des produits agricoles, et ce, à la quelques jours du mois de Ramadhan. « Tous les produits tourneront autour de 20 DA », notera-t-il en indiquant que l’Algérie est le pays le moins cher en matière de prix des produits maraîchers, dans tout le bassin méditerranéen. Cependant, Barkat n’écarte par une augmentation des prix au cours de la première semaine du mois sacré. « C’est un état de fait que nous connaissons depuis longtemps. Mais tout rentera dans l’ordre les jours suivants », soulignera le ministre. Par ailleurs, le premier responsable du secteur agricole soutiendra que l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’UE n’a en rien ébranlé l’agriculture nationale, comme cela a été prédit par certains. « Il n’y a pas eu de secousse dans notre secteur après le 1er septembre », précisera Barkat. Selon lui, l’exportation algérienne en matière de fruits et légumes n’est pas une vue de l’esprit. Il ajoutera, sûr de lui et des performances du département, qu’il dirige : « Ils (les Européens) n’ont qu’a ramener leurs produits agricoles et les comparer aux nôtres ».

Objectif : 3 milliards de litres de lait par anLa filière lait connaît en effet un regain de développement depuis quelques années. Paradoxalement, la facture d’importation, estimée à quelque 600 millions USD, reste fort élevée. L’on comprend donc la motivation des pouvoirs publics à travailler dans le sens du développement de la production locale. « Les producteurs et autres industriels de la branche doivent nous aider, d’autant plus que les cours mondiaux de lait en poudre ont connu une augmentation atteignant 2 300 USD la tonne de lait, au lieu de 1 300 USD auparavant », signalera Saïd Barkat. Le secteur s’est fixé un objectif d’atteindre un chiffre de 3 milliards de litres de lait par an à fin 2006, indiquera le ministre. La production actuelle tourne autour de 2 milliards, soit le double de celles d’il y a quelques années. La consommation nationale de ce produit, quant à elle, est évaluée à plus de 3 milliards de litres par année. Ainsi, si les objectifs des pouvoirs publics sont atteints, la production locale couvrira entièrement les besoins nationaux en lait. La consommation moyenne annuelle par habitant est de 100 à 110 litres.Saïd Barkat incombera les retards de développement de la filière lait à quelques facteurs défavorisant, dont la maladie de la vache folle qui a fait accuser un retard de 2 ans au rajeunissement du cheptel bovin. Le maillon faible de la chaîne se situe au niveau de la collecte, souligne le ministre. « Depuis début 2005, nous avons accéléré la mise en place des mécanismes de collecte », indiquera-t-il. Ainsi, ce sont pas moins de 500 collecteurs-vétérinaires qui auront à sillonner nos régions rurales pour collecter le maximum de lait, dans des conditions d’hygiène irréprochables. Et le ministre de finir son intervention par un « nous gagnerons la bataille du lait ! » Il prendra part ensuite à la cérémonie de remise des prix pour les gagnants du concours des meilleurs éleveurs de caprins et de bovins laitiers. Il convient de signaler, d’autre part, que cette journée, qui marque le démarrage officiel de la campagne agricole 2005-2006, est organisée sous le thème de “Lintensification de la production laitière ». Un exposition s’est tenue au cours de cette journée, et qui a vu la participation de près de 39 exposants issus de plusieurs branches de l’activité agricole : structures d’encadrement (instituts techniques et de formation), institutions financières (CNMA et Salem), représentants de Chambres d’agriculture de plusieurs régions, opérateurs économiques et industriels (Giplait, Cominox) et de jeunes investisseurs dans la filière.

Elias Ben

Partager