Quatre PPDRI pour la commune

Partager

Les quatre projets de Proximité de développement rural intégré qui viennent d’être confirmés par la commission de daïra de Kherrata au profit des localités rurales de Adjiouane, Ouled Fadhel, Merdj-Moumene et Mazouaghe dans la commune de Draâ el Gaïd, au vu des actions collectives et individuelles composant les montages de ces projets, ne concernent que des opérations relevant des secteurs des forêts et de l’agriculture, à l’exception de habitat rural. Ce dernier sera, de toute évidence, prélevé des quotas prochains qui seront octroyés à la commune de Draâ el Gaïd, soit 192 unités pour ces quatre PPDRI. Donc, à part les actions proposées qui se limitent aux reboisements, captages et aménagements de sources, les corrections torrentielles les aménagements de pistes, les plantations fruitières, l’apiculture et l’élevage ovin, aucune autre concernant les divers secteurs importants ne figure dans les listes des propositions composant le montage de ces projets, telles que celles relevant des secteurs de hydraulique, les travaux publics, la santé l’éducation, etc. Le mot «intégré» implique la participation de tous les secteurs d’activité dans la mise en œuvre des PPDRI, dont les actions à proposer doivent émaner de la base, à savoir la population de la localité à travers la cellule communale d’animation rurale en charge de soumettre ses propositions qui doivent tenir compte de ses besoins, selon les priorités permettant d’assurer un développement socio-économique à court, moyen et long terme de sa région. Tel est l’esprit projeté par les textes régissant la mise en œuvre de ce programme de renouveau rural. Le montage de ces 4 projets qui ont été confirmés par la commission de daïra n’est en fait constitué que par des opérations qui, certes, apporteront des effets positifs dans les secteurs des forêts et de l’agriculture au niveau de ces localités proposées, néanmoins ces projets manqueront d’impact en raison de l’absence des actions des autres secteurs dont l’importance n’est pas à négliger. Des insuffisances qui réduisent à leur simple expression les objectifs du PPDRI. En effet, selon les informations recueillies à ce sujet, les autres secteurs ne disposent pas de sources de financement pour la prise en charge des actions proposées les concernant, un problème qui a été toujours posé dans le cadre de l’étude et la validation des PPDRI précédents des communes de la daïra de Kherrata, où des prélèvements financiers ont été effectués auprès des crédits affectées aux PCD pour le financement de certaines opérations jugées prioritaires qui touchent principalement l’assainissement, l’alimentation en eau potable et les routes. Au regard des contraintes de financement qui influent défavorablement sur les véritables objectifs des PPDRI, la solution qui a été maintes fois proposée au niveau local est de doter ces projets de fonds propres à dégager par les instances concernées, une condition à même d’assurer la concrétisation de ce programme de développement agricole et rural, sinon il serait illusoire de s’attendre aux résultats escomptés.

Slimane Zidane

Partager