l La matinée du premier jour de l’Aïd el Kebir, les gens restent chez eux pour égorger le mouton et ne sortent qu’en début d’après-midi. A Aokas, le jour du référendum sur le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ressemblait étrangement à ce premier jour de l’Aïd tellement les gens avaient déserté la ville et les bureaux de vote. 12 bureaux de vote étaient ouverts durant toute la journée pour les 7111 inscrits pour ne recueillir que quelques 6% de suffrages dont 4,5% de Oui et 1,5% de Non et de bulletins nuls. C’était le désintéressement total de la population. “Pourquoi voulez-vous que je vote du moment que je ne crois plus à rien ?”, nous déclaré Hamou, rencontré dans un café en train de siroter un jus. Aussi Saïd de son côté, était étonné que les gens n’aillent pas voter, car selon lui, le Oui à cette charte ramènera à coup sur la paix en Algérie. mais hélas pour aâmi Saïd, ils n’étaient pas nombreux les Aokassiens qui croient à cette thèse. Contrairement à certaines villes d’Algérie qui étaient en fête depuis plus d’une semaine, Aokas en cette journée du jeudi 29 septembre, était carrément une ville morte, malgré le non respect par les commerçants de l’appel à la grève lancé par les arouch.
A. Gana
