Les villageois s’approvisionnent… en bois

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Située dans une région montagneuse et à 1 200 mètres d’altitude environs, la ville d’Aïn EL Hammam est parmi les régions les plus glaciales pendant la saison hivernal, tout comme les autres localités tels Aït Yahia, Abi Youssef ou Iferhounène. Dans cette région, seule la ville est raccordée au réseau du gaz naturel. Au niveau des villages, on continue d’utiliser les anciens moyens, tels le gaz butane, le poêle à mazout ou le poêle à bois. Ce dernier reste le plus utilisable. Lors de notre virée dans plusieurs villages de l’ex-Michelet et d’Aït Yahia, on a pu constater la demande des citoyens pour le bois. En effet, des spécialistes en abattage du bois sont interpellés chaque jour. Cette opération consiste à débiter le bois en morceaux, et généralement, c’est l’olivier qui est le plus demandé. Devant la cherté du gaz butane et des citernes à mazout, les villageois préfèrent se chauffer avec le bois. «Je préfère l’utilisation du poêle à bois pour la sécurité de mon foyer. Surtout que la matière est disponible», dira M’hand un habitant d’Aït Mellal. Un sexagénaire ajoutera dans le même sillage : «Il nous est impossible d’utiliser le gaz butane durant toute la période hivernale, sachant que le prix de la bouteille dépasse les 200 Da». Pair ailleurs, les habitants ont dénoncé leur marginalisation quant à l’alimentation de leur village en gaz de ville. «En 2011, nous utilisons encore les anciennes méthodes ! Où sont nos droits ?», s’offusque un étudiant. Rappelons que seules les villes d’Aïn EL Hammam et d’Aït Yahia sont actuellement alimentées en gaz de ville.

Slimane B.A.

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