Le château de la comtesse, un magnifique chef-d’œuvre d’architecture qui se trouve à quelque 4 km à l’entrée ouest de la ville d’Aokas, est un manoir datant de l’époque coloniale. Construit entre 1870 et 1890 par un général de l’armée française, il fut sa demeure jusqu’à l’indépendance, puis il fut habité par quelques familles jusqu’aux années 80. Au début des années 1980, le château de la comtesse est géré par la Société de wilaya de la promotion et du développement touristique et repris quelque temps après par un particulier. Depuis quelques années, ce magnifique castel est abandonné et livré à lui-même et il se dégrade de jour en jour. A ce rythme de dégradation, le château ne tiendra plus longtemps. Sollicité par plusieurs institutions publiques et privées pour le transformer en hôtel, en laboratoires ou en auberge de jeunes, c’est cette dernière proposition qui a attiré l’attention des élus locaux. Une proposition de la Direction de la jeunesse et des sports de le transformer en une auberge internationale pour jeunes et une antenne pour sa direction. Cette proposition est approuvée par l’APC d’Aokas, il y a un peu plus de deux années, et le château est transféré dès lors à la DJS. Et depuis, les travaux de restauration ne sont toujours pas commencés et le château ne cesse de perdre de sa splendeur. «Nous allons saisir la wilaya et la DJS pour la énième fois pour confirmer leur souhait de récupérer le château de la comtesse en vue de le restaurer, sinon l’APC sera obligée de le récupérer et d’en faire bon usage», dira le P/APC. Selon les chiffres communiqués par des spécialistes en la matière, il y a quelques mois, 18 milliards sont nécessaires pour remettre en l’état le château de la comtesse dont un milliard pour l’étude et 17 pour la restauration. Selon nos dernières informations, la wilaya aurait dégagé un budget d’un milliard deux cents millions de centimes pour l’étude. Donc, une hausse pour le budget d’étude et il serait de même pour le budget de restauration si celle-ci tarde à voir le jour puisque la dégradation est en mouvement continuel.
Reda Senoune