Après un mois de la rentrée scolaire 2011/2012, des établissements scolaires du cycle moyen manquent d’enseignants, en particulier ceux de langue française. Depuis un mois, les élèves n’ont pas encore entamé les leçons et les plus touchés ce sont ceux de 4e AM. Nous avons appris que des élèves se sont soulevés pour protester contre ce laisser-aller de la direction de l’éducation qui garde le silence. Malgré les rapports transmis par les chefs des établissements scolaires, aucune décision d’affectation ou de recrutement n’a été prise par la tutelle. Rappelons que des enseignants contractuels observent un sit-in devant la direction de l’éducation pour regagner leur poste, néanmoins la solution tarde à venir. Faut-il attendre encore des mois pour que les élèves aient un professeur et débutent les cours ? Faut-il attendre pour que les élèves se soulèvent une seconde fois pour saccager les collèges comme cela a été le cas dans une commune rurale de la daïra de Lakhdaria, si ce n’est l’intervention du directeur et de certains citoyens, voire des parents d’élèves qui ont pu remettre ces élèves à la raison et maîtriser la situation ? Nous avons appris que des CEM édifiés dans des zones rurales comme Guerrouma, Boukram et Krarib sont en manque d’au moins cinq professeurs notamment ceux de langue française. Pour que les élèves aient une année scolaire stable et que les résultats soient satisfaisants, la direction de l’éducation doit prendre la décision d’intégrer les professeurs qui ont déjà travaillé ou autoriser les directeurs pour recruter des enseignants et permettre aux élèves de poursuivre leurs scolarité en toute quiétude.
A. B.