Au grand désarroi de ceux qui ne peuvent se passer de ce petit poisson de mer qui se prépare dans beaucoup de plats culinaires, la sardine est toujours cédée à un prix excessivement cher et ce, depuis des années déjà. Ce fut un temps, son prix a même frôlé la barre des 300 Da. Seulement, ces jours-ci on s’attendait à une baisse de son prix du fait qu’on a vu à la télé et lu dans certains titres de la presse écrite qu’ailleurs comme à Jijel par exemple, le prix de ce petit poisson bleu a chuté ostensiblement jusqu’à atteindre 60 dinars le kilo. Cette baisse du prix est justifiée par les pécheurs par la disponibilité du poisson en mer. Mais force est de constater qu’à Seddouk, elle est toujours cédée à un prix dépassant tout entendement, se situant entre 150 à 200 Da. Certains imputent le maintien de ce prix élevé au manque de contrôle des prix des produits de première nécessité d’autres au monopole que détiennent certains vendeurs dans les communes reculées. Si l’on tient à cela, les revendeurs ambulants de la sardine dans les villages reculés ne respectent même pas les règles les plus élémentaires d’hygiène. Les caisses sont posées à même le sol et à force d’être imbibées d’eau que le vendeur jette dessus, elles sont souillées par la gadoue. Quand un poisson est tombé à terre, il est remis dans la caisse même s’il est sale. Parfois, l’heure limite fixée par la réglementation pour la vente du poisson exposé à l’air libre qui est à 11h, n’est pas du tout respectée. Et quand le vendeur plie bagages, il laisse la gadoue et les résidus de poisson pour les essaims de mouches et de guêpes qui prennent d’assaut l’endroit. La sardine est considérée comme faisant partie des repas du pauvre, c’est pourquoi les consommateurs de poisson dans la commune de Seddouk ne savent pas à quel saint se vouer pour que le prix de la sardine baisse comme partout ailleurs !
L. Beddar

