Rassemblement de citoyens d’Azib

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Brandissant des banderoles aux forts slogans de protestation, plusieurs citoyens, originaires du village Azib (dans la commune d’Akbou) éparpillés sur Azib, Tiouririne, Michène, Biziou et Akbou, ont tenu un long rassemblement, devant la bâtisse de la justice, dans la matinée d’hier. Les slogans étaient véhiculaires de la colère, la révolte et la détermination des auteurs de la démonstration de rue de ce jour. “La restitution des terres spoliées par Bachagha Ben Ali Chérif est une trahison aux valeureux martyrs des révolutions 1830-1962”. “Nous Algériens, représentons l’avenir et vous les bachaghars français, vous représentez le passé”, “La justice coloniale a confisqué le droit de nos ancêtres, à nous de le reprendre par la justice algérienne”, “Nos terres ne sont pas à vendre”… composaient les écrits des slogans. Le rassemblement, tenu à l’initiative de l’association Tamurtiw d’Azib-centre, s’est assigné deux objectifs principaux, à savoir potester contre la mesure prise à l’encontre de 12 citoyens, et qui consiste à compraître devant la justice ce même jour, d’une part, et soutenir leurs concitoyens interpellés, et faire montre de leur refus catégorique quant à la restitution de terres. “Par le rassemblement, nous tenions à démontrer que le jour où le sieur Benali Chérif était venu, accompagner d’un huisier, poser une clôture autour de parcelles de terres, plus de 200 personnes et non 12 ont contesté ce geste et l’en ont empêché. Pourquoi ester en justice 12 citoyens ?”, nous dit M. Sebaâ Lahl, président de l’association Tamurtiw, approuvé par plusieurs membres présents, membres de cette association. Nous, les “propriétaires” de ces terres, avons été provoqués. Ces protestataires ont réagi à juste titre car ayant été spoliés de leurs terres durant l’ère coloniale”, expliquent ces gens de l’association dont leur représentant n°1. Signalons que la génèse de l’affaire Ben Ali Chérif et citoyens d’Azib remonte à loin. “Le plus grave, ajoute le président de l’association, c’est que ce matin, alors que nous avons été reçus (4 représentants) par le procureur et le président du tribunal, nous avons su “que le tribunal n’a convoqué aucune personne pour comparaître ou même pour s’y présenter. Les convocations ont été adressées par l’huissier. De quel droit ? De toute manière, notre affaire suit son cours en justice. Et nous tenons à souligner combien nous avons apprécié l’entretien avec le procureur et le président du tribunal, qui ont su apaiser les esprits et rétablir le calme”, terminent nos interlocuteurs.

Taos Yettou

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