La Fédération nationale des fils de chahid, l’Organisation nationale des enfants de chouhada de la Coordination nationale des enfants de chahid de la wilaya de Tizi Ouzou ne décolèrent toujours pas contre le P-DG de l’ENEL Azazga, le directeur de l’unité et deux syndicalistes au sein de la section syndicale de la même entreprise.
« Nous voulons le départ du P-DG et du directeur de l’unité moteur ainsi que la suspension définitive des rangs de l’UGTA des deux syndicalistes », dira en substance le responsable chargé des conflits au sein de la Fédération nationale des fils de chahid (FNFC) reçus, hier, dans notre bureau en compagnie d’un représentant de l’ONEC, Said Hammoum, ainsi qu’un responsable du CNEC, Youcef Hamizi.
Pour les trois responsables, la situation a atteint le point de non retour. « Nous sommes en rassemblement pacifique devant l’entreprise, depuis le 9 octobre, date de renvoi des quatre personnes, nous avons tenté d’amorcer un dialogue avec le P-DG afin de régler le problème, mais en vain, celui-ci a même introduit une action en justice contre nous. Il nous a tenu des propos malsains. Désormais, on veut sa tête et on exige son départ pur et simple », explique Moussa Nait Kaoudj, précisant que le P-DG et le directeur de l’unité moteur sont des retraités. Notre interlocuteur a tenu à faire un bref rappel des événements. Pour lui et ses compagnons, le P-DG, le directeur de l’unité moteur ainsi que les deux syndicalistes sont les seuls responsables de ce conflit. » Un agent a été mis à pied à deux reprises sans qu’il ne soit introduit en conseil de discipline « , précise le représentant de la FNFC, estimant que : » le P-DG et ses trois complices reprochent, surtout, le fait que ce frère a été derrière le renouvellement de la cellule des fils de chahid de l’entreprise qui existe depuis 1990 « . Selon le même orateur, ce renouvellement n’a pas été du goût des responsables de l’entreprise, ajoutant que l’auteur de l’agression dont a été victime l’agent en question, a ,à son actif, quatre agressions, dont deux ont été perpétrées contre deux femmes.
Ainsi, si au départ, les protestataires réclamaient le rétablissement dans ses droits de l’agent agressé désormais, les trois organisations placent la barre très haut en exigeant le départ du P-DG ainsi que du directeur de l’unité moteur et la suspension du syndicaliste auteur de l’agression et le secrétaire général de la section syndicale de l’entreprise des rangs de l’UGTA. Les trois organisations réclament, également, une commission d’enquête sur les comptes du CP et des œuvres sociales. Les représentants des trois organisations, qui lancent un appel aux pouvoirs publics et aux responsables concernés de l’entreprise, au sein de la SGP, pour une solution, se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications, quitte à passer à une autre action » plus musclée « . Nos trois interlocuteurs précisent, par ailleurs, que leur objectif n’est nullement d’entraver la bonne marche de l’entreprise. « Nos revendications sont claires, notre démarche ne veut nullement dire que nous voulons nous immiscer dans les affaires internes de l’usine, d’ailleurs nous avons tenu à ce que l’entreprise ne soit pas paralysée par notre mouvement « , explique un des trois intervenants, sans omettre de noter que l’usine continue à travailler le plus normalement du monde.
M.O.B

