Entamée depuis le 9 octobre dernier, la grève des travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda se poursuit.
Tout porte à dire que ce mouvement est bien parti pour durer, dans la mesure où les protestataires campent sur leur position.
Ils veulent le départ du gérant, auquel on reproche une mauvaise gestion, et la prise en main de l’entreprise par l’état.
Le gérant, lui, se défend bec et ongle, affirmant que son entreprise se porte bien financièrement et ce contrairement aux déclarations des travailleurs qui estiment que depuis sa privatisation, l’entreprise va de mal en pis.
Le patron persiste et signe en disant que la grève a été menée de l’extérieur. Un extérieur qui n’est pas resté indifférent, en tous cas, à cette crise.
Des partis politiques ont affiché leur inquiétude par rapport à cette situation.
Après le PT, qui s’est dit solidaire avec les travailleurs et dont la première responsable, Louiza Hanoun, n’a pas épargné le gérant de l’entreprise lors d’un meeting animé samedi passé au niveau de la même localité de Draâ Ben Khedda, le FFS a rendu public, hier, une déclaration à travers laquelle il affiche également son soutien « aux revendications légitimes des travailleurs ».
Le FFS, dont une délégation de la fédération de Tizi-Ouzou s’est rendue, selon la même déclaration, lundi à la laiterie afin de s’enquérir de la situation qui y prévaut, interpelle par ailleurs « les autorités compétentes, à l’effet d’intercéder au profit des travailleurs pour la préservation de leur unité et d’ouvrir une enquête sur la gestion de ses responsables». Entre temps, la pénurie du lait en sachet se fait sentir au niveau de la wilaya où l’on signale des manques un peu partout.
En fait, cela était prévisible dans la mesure où l’ex-Onalait approvisionne plus de la moitié de la wilaya en la matière.
M. O. B.