Recueillement devant la stèle d’Ali Bennour et Oukil Ramdane

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Hier, une foule nombreuse composée des moudjahidine de la zone 4 de la wilaya trois historiques, des enfants de chouhada de la région de Draâ El Mizan et de Tadmaït se sont recueillis à la mémoire du commandant Ali Bennour et Oukil Ramadane, deux valeureux combattants, assassinés par les militaires de la caserne de Draâ El Mizan un certain 21 octobre 1959 après trois jours de torture à Maâmar.

Toutes les personnes invitées à prendre la parole ont longuement fait l’éloge de ce combattant unique en son genre de par ses qualités humaines et notamment connu pour son courage et son amour pour son pays. Même si ses tortionnaires avaient voulu lui faire croire qu’il allait être libéré si seulement il “crachait” certaines informations, il garda le silence.

L’un des ses compagnons dira qu’à Tafoughalt où il fut emmené pour être torturé dans un camp de concentration, il n’hésita pas à lancer des crachats en plein visage d’un capitaine. Chaque intervenant commença par dire Ali Mouh N’Aâli car ils le connaissaient sous ce nom. Pour d’autres, c’est carrément Ami Ali. Interrogé l’un d’eux nous dira qu’il n’aimait pas être désigné de nom de responsable. “Il ne mangeait guère si les autres n’avaient mangé. A chaque inspection, il s’enquérait de la situation des autres. Il était vraiment très aimable», ajoutera dans son témoignage, Amar Aouriayache qui l’avait côtoyé depuis qu’ils étaient jeunes. Le commandant Ali Bennour depuis qu’il était nommé à la tête de la zone, il n’eut que des victoires.

D’ailleurs, cela lui valut une lettre de remerciements de la part du colonel Amirouche. Bennour Ali est issu d’une famille révolutionnaire en plus de son père, il perdit deux de ses frères durant la guerre de Libération nationale. En définitive, comme de nombreux responsables de la révolution, concordent à dire ses compagnons, il a été victime d’une trahison. “C’est celui qui a organisé le refuge dans le village d’Aït Yahia Moussa où il était allé rendre visite à des blessés soignés dans l’infirmerie par l’infirmier militaire Oukil Ramadane qu’il fut capturé avant de subir toutes les atrocités», affirmera l’un d’eux. Ali Bennour est né le 10 mai 1927 à Ighil Yahia Ouali à Tadmaït. Il adhéra au parti du PPA avant le MTLD. Dès la nuit du trente et un octobre, il passa aux actions avec des compagnons à Tadmaït en visant les unités de tabac, du bois et de liège.

Son parcours de combattant était exemplaire, sans reproches en occupant des postes de responsabilité au sein de l’organisation jusqu’à ce jour fatidique du 17 octobre, puis du 21 octobre 1959 où il fut exécuté en compagnie d’Oukil Ramdane.

Amar Ouramaden

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