Les travailleurs de l'EPSP organisent un piquet de grève

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Les travailleurs de l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Boghni, organisés dans un collectif à défaut d’une structure syndicale, ont tenu dans la matinée de jeudi un piquet de grève devant et à l’intérieur de la structure abritant leur direction. Le personnel gréviste constitué de médecins, de techniciens de la santé des travailleurs relevant des corps communs, à savoir les fonctionnaires de l’administration, auxquels se sont joints les représentants des unités de soins dépendant du secteur de Boghni jusqu’à Mechtras, ont observé un rassemblement de deux heures sans quitter leur lieu de travail pour revendiquer tout simplement le versement de la paye du mois d’octobre. Selon un représentant du collectif rencontré hier sur son lieu travail, «le mouvement initié par le collectif des travailleurs a été une réussite, d’autant plus qu’il s’agit cette fois-ci d’une revendication interne et d’une situation sur laquelle on ne pouvait pas se taire car relevant, à notre avis, de la mauvaise gestion dans la direction de l’EPSP à laquelle revient la responsabilité de veiller sur la régularité du traitement et du versement du salaire des travailleurs. Cela, sans parler des rappels prévus dans le cadre de la révision des statuts particuliers des travailleurs et des régimes indemnitaires qui suivent». S’agissant du problème soulevé les grévistes affirment qu’il est lié au retard entrepris dans la préparation du budget supplémentaire de l’EPSP, constituant la principale source de blocage pour engager les dépenses liées à la masse salariale. D’ailleurs, le directeur de l’établissement sanitaire qui emploie plus de 500 travailleurs, a rappelé le collectif des travailleurs de cet état de fait en leur signifiant que «les salaires seront versés après l’adoption du budget supplémentaire». Mais les contestataires, pour maintenir la pression, ont lancé un préavis de grève dans lequel ils ont menacé de recourir au débrayage à partir de dimanche prochain si rien n’est fait d’ici-là pour au moins honorer le payement du salaire du mois en cours. Cela, même si en ce sens, rien n’est garanti en raison des obligations de la direction de l’établissement de Boghni dotée d’un budget à respecter la voie règlementaire concernant les dépenses liées au fonctionnement .

M. Haddadi

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