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Bientôt un premier album

De son vrai nom Bounzou Nabyl, il s’est donné comme nom artistique Nabyl Zahi. Un pseudonyme choisi par ses fans. Nabyl, qui a fait ses preuves sur scène en amateur veut passer au professionnalisme, un pont facile à traverser, pour lui, du fait qu’il s’est déjà taillé un nom et une réputation. Sur la voie de Allaoua Zerrouki et de El Hadj M’hamed El Anka, des chanteurs qu’il admire et dont il ne trouve pas meilleur hommage à leur rendre que d’interpréter leurs chansons, ce qu’il fait souvent d’ailleurs quand il est sur scène. Ses belles mélodies et ses paroles ingénieusement composées font de lui un artiste qui berce les cœurs. Cet artiste à la voix envoûtante décide donc de voler de ses propres ailes en composant ses chansons qu’il a réuni sur un cd qu’il sortira prochainement sur le marché.

Né le 14/07/1984, l’enfant de Seddouk a su composer avec sensibilité et subtilité des chansons ancrées dans un beau mélange de tons et de sonorités. Une musique hybride où se marient, harmonieusement et sans encombre, des intonations chaâbi avec des rythmes kabyles. De ce mélange joliment orchestré il s’est même créé un style propre à lui, car reconnaissable par les mélomanes. Cette singularité fait de lui un chanteur aimé par le public, et ses fans le surnomment Le petit rossignol kabyle. De sa voix lyrique et attachante, il chante l’amour, la joie de vivre et la tristesse de jeunesse. Ses chansons sont un vrai délice pour les jeunes à l’âge des roses et des déferlements des passions à qui elles s’adressent. Chanteur malgré lui, il ne sait pas si c’est lui qui est allé vers l’art ou, inversement, c’est la chanson qui est venue vers lui. « Très jeune, j’accompagnais mon père à notre champs. Et là j’entendais des sons de guitare qui me parvenait d’un endroit proche. J’étais attiré par la musique et j’ai obtenu l’autorisation de mon père de rester avec les jeunes guitaristes pendant qu’il travaillait au jardin. Quand une guitare est libre, je la prenais pour en gratter les fils, et rapidement, j’ai appris à en jouer. Collégien, je jouais déjà bien de la guitare. Mes camarades, voyant en moi un artiste accompli, alliant ma voix aux sons des cordes, m’encourageaient à aller de l’avant. A 22 ans, je montais sur scène aisément », dira le chanteur qui ne pense pas s’arrêter en si bon chemin, conscient qu’il a un bel avenir devant lui. « Mon album je le dédie à Cheikh El Mahdi qui nous a laissé un grand vide. Il n’est pas seulement un chanteur, pour moi, mais un monument de la chanson grâce à qui beaucoup de jeunes artistes ont appris», a-t-il dit en hommage à ce grand monsieur de la chanson qui nous a quittés il y a déjà environ trois ans.

L. B.

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