Les 110 vacataires exerçant à l’EPH de M’chedallah recrutés hors plan de gestion et rémunérés selon le système des 5 heures viennent de déclencher ce mardi une grève illimitée et menacent même de fermer l’hôpital dans le cas où la tutelle continuerait à faire la sourde oreille à leur seule et unique revendication. Une revendication qui se résume à l’intégration à plein temps dans leurs postes respectifs sachant qu’ils occupent plusieurs corps dans cette structure de la santé telle que la sécurité la maintenance, l’entretien et autres. Sur les lieux, nous apprenons de la bouche de plusieurs agents de sécurité qu’ils sont appelés à effectuer les permanences de nuit de 16h à 08h du matin à tour de rôle soit 14h d’affilée alors qu’ils ne sont rémunérés que pour 5 heures pour ne citer que ce cas à titre d’exemple et encore à titre de vacation comme nous apprenons que la moyenne d’exercice dans ce secteur des vacataires est de 5 ans. Mieux encore l’un d’eux nous apprendra qu’il est à sa 21e année en qualité de vacataire à l’EPH. Pour rappel, ces mêmes vacataires ont tenu un sit-in d’une heure le 20 du mois en cours dans l’enceinte même de l’institution et cela à l’appel de la section locale de l’UGTA, qui a appuyé leurs revendications par un long rapport détaillé adressé au wali avec des copies à tous les organismes concernés dont nous détenions une copie. Le sit-in et le rapport n’ayant reçu aucun écho de la part des instances concernés, le personnel vacataire vient de déclencher une grève illimitée qui risque dans un proche avenir de paralyser l’une des plus névralgiques institutions et pénaliser durement la population cela au moment où se manifestent plusieurs épidémies et autres maladies de saison qui nécessitent des prises en charge urgentes. A noter que les citoyens affichent une certaine inquiétude après avoir été informés du risque de fermeture de l’hôpital par les grévistes d’autant plus qu’un conflit ouvert vient d’éclater entre la section de l’UGTA de l’EPH et l’union locale du même syndicat qui reproche au président de la section d’avoir appelé au sit-in sans son aval. Le représentant de cette section vient de recevoir un rappel à l’ordre, et en réaction, il menace d’une démission collective des 162 adhérents de l’EPH qui l’ont élu et qui se sont solidarisés avec lui. Ce qui revient à dire que le débrayage des vacataires n’est plus encadré et que la situation risque de s’enliser.
Oulaid Soualah