Des dizaines de jeunes diplômés de l’université employés dans le cadre du pré- emploi suivant les formules du DAIP et CIP se sont rassemblés, hier -matin, devant la direction de l’emploi de jeune pour exiger leur intégration en tant que salarié permanent. Sur les pancartes qu’ils ont brandi on pouvait lire : » Nous voulons des postes d’emplois durables « , ou encore » pré-emploi : pré-chômage « . Cette action de protestation, la toute première du genre à être organisée au niveau de la wilaya, se veut selon ses initiateurs ,une prise de contact entre les nombreux diplômés universitaires de Bouira, titulaires de contrats du pré-emploi, dont le nombre avoisinerait les 40.000 à l’échelle de la wilaya. C’est du moins ce qu’ont laissé entendre les organisateurs du sit-in. Ces derniers se sont montrés confiants quant à la structuration de cette frange non négligeable de jeunes en une coordination locale, à même de défendre leur cause et demander leur droit à un travail digne. Cette revendication a été d’ailleurs un des points essentiels sur lequel les jeunes diplômés ont beaucoup insisté lors de leur entrevue avec le premier responsable du secteur, en l’occurrence le directeur de wilaya de l’emploi de jeunes. Ce dernier s’est, faut-il le noter, adressé à la foule de jeunes rassemblés devant sa direction, en leur promettant de transmettre leurs doléances à qui de droit. Les pourparlers se sont plus tard poursuivis dans le bureau du directeur où les différents points contenus dans la plateforme de revendications ont été débattus. A l’issue cette entrevue, les jeunes employés dans le cadre du pré-emploi nous ont confié que dans 15 jours, ils auront des réponses à leurs doléances et reviendront s’enquérir de la situation le 10 novembre prochain. A noter qu’à travers la plateforme de revendications élaborée par les diplômés de l’université il a été ,entre autres, question de » l’intégration des diplômés employés dans le cadre du pré-emploi dans leurs postes de travail respectifs , » le gel de tout concours de recrutement et ce, jusqu’à ce que l’ensemble des diplômés titulaires de contrats du pré-emploi soient régularisés « , ou encore » le comptabilisation des années de travail passées dans le pré-emploi dans le calcul de la retraite, ancienneté et expérience « . Un autre point contenu dans la plateforme de revendication celui exigeant l’amélioration des prestations de services de l’agence locale de l’emploi (ALEM) notamment en ce qui concerne l’accueil, l’orientation ou encore l’affichage des offres d’emploi. Enfin, les jeunes diplômés ont exigé » l’arrêt pur et simple de travail de tout détenteur d’un contrat du pré-emploi et l’instauration d’une prime et ce, jusqu’à ce qu’il trouve un travail « .
D. M.
