Après son mouvement de grève de trois jours tenu le 10 octobre dernier, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) appelle à la reprise de la protestation.
Pour se faire, cette entité syndicale a soumis à la base des grèves cycliques, des grèves ouvertes et des rassemblements.
Selon le secrétaire général du Cla, le recours à la protesta est alimenté par la déception des travailleurs de l’éducation des mesures contenues dans le PV co-signé par le ministre de tutelle et les syndicats activant dans le secteur de l’éducation.
S’agissant des rappels des travailleurs du secteur, M. Idir Achour dira que “l’argument que nos rappels vont créer une situation inflationniste est un faux alibi pour la raison que l’Etat ne fera pas le recours à la planche à billet. Ces rappels ne vont même pas stimuler la demande sur le marché car ils vont uniquement servir à rembourser les dettes accumulées par les travailleurs du secteur depuis 2008”. D’après lui, “les rappels ne sont qu’une réparation commise sur le régime indemnitaire du secteur de l’éducation comparé à d’autres secteurs”.
Concernant le dossier du statut particulier, le Cla exige à la tutelle la modification du statut général de la Fonction publique qui entrave les statuts particuliers et remet en cause le service public et imposer une nouvelle politique salariale dite échelle mobile des salaires.
Ce syndicat réitère également son attachement à la revendication relative à l’instauration d’une retraite à 100% après 25 ans de service, précisant que “la commission installée dans le cadre de la tripartite pour étudier le dossier de la retraite risque de remettre en cause les acquis existants déjà”.
Par ailleurs, et en ce qui concerne le dossier des œuvres sociales, le SG du Cla fera savoir que “l’option de l’élection d’une commission nationale et des commissions de wilaya pour la gestion des œuvres sociales afin de maintenir la solidarité nationale est un piège qui cache le maintien du clientélisme, la corruption dans la gestion, la bureaucratie et l’obscurantisme, l’implication des syndicats dans la gestion, ainsi que le passif de la gestion des œuvres sociales”.
Pour ce qui est de l’enseignement technique, le Cla demande “une reclassification automatique de tous les professeurs de l’enseignement technique avec effet rétroactif du 1er janvier 2008, tout en demandant le retour de l’enseignement technique, enseignement indispensable dans les temps modernes”.
Cette organisation syndicale réclame “le versement de la totalité des rappels avant la fin de l’année en une seule tranche, leurs propositions dans la révision du statut particulier, une retraite à 100% après 25 ans de service, l’organisation du référendum sur la formule de gestion des œuvres bien que le Cla défendra la décentralisation ou le 13e mois de salaire”.
Le conseil national du Cla se tiendra au courant de la première semaine du mois de novembre prochain, pour trancher sur la nature et la date de leur prochaine action.
L. O. Ch.
