Déception face au silence de la tutelle

Partager

La grève de trois jours observée par le Conseil national du secteur des communes (CNSC), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l´administration publique (Snapap) pour exiger la prise en charge de leurs revendications, a pris fin hier.

Le président du CNSC a exprimé sa satisfaction quant à la forte mobilisation des travailleurs communaux qui ont été nombreux à répondre à l’appel de leur base.

 » Nonobstant les intimidation subies par les travailleurs dans les administrations communales et surtout par les syndicalistes, le taux de suivi de la grève en ce troisième jour variait entre 70% et 80%, à l´échelle nationale « , s’est félicité le président du CNSC. Les travailleurs communaux qui sont au nombre total de 500 000, veulent à travers cette action, exiger  » la promulgation du statut particulier des communaux, le respect des libertés syndicales et du droit de grève, puisque plusieurs d’entres eux ont été licencié pour activité syndicales ».

En effet, la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire est l´une des plus importantes revendications des travailleurs des communes.

Le président du CNSC a déploré le fait que  » le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales n’a pas réagi « .  » Pourquoi les pouvoirs publics ne veulent-ils pas répondre à nos doléances ? », s’est-il interrogé.

 » Devant le silence de la tutelle, les travailleurs communaux sont résolus à maintenir la pression jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications « , dira M. Ali Yahia qui ajoute que  » nous allons opter pour la radicalisation de notre mouvement de protestation « . Le conseil national du secteur des communes tiendra son conseil national ce vendredi, pour évaluer la situation des lieux et décider de la suite à donner à leur mouvement de contestation.

Ces derniers réclament  » l’abrogation de l’article 87Bis de la loi 90/11 qui, selon eux, empêche l’augmentation du SNMG, le maintien du régime de la retraite sans condition d’âge et la participation de tous les syndicats à l’élaboration du nouveau code du travail « .

Ils exigent également  » la réintégration de tous les syndicalistes licenciés arbitrairement, l’augmentation des salaires en harmonie avec le coût de la vie, la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs des communes, ainsi que l’intégration de tous les vacataires et contractuels, et ceux exerçant dans le cadre du filet social et de pré-emploi ».

L .O. Challal

Partager