La pinède à l’entrée de la ville menacée de dégradation

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Au chef-lieu de la commune de M’Cisna, ce qui attire agréablement le regard est indéniablement cette pinède se trouvant à l’entrée en venant de Seddouk.

Située sur un promontoire d’une colline haut perchée, à quelque 1 000 m d’altitude, son magnifique panorama donne une vue imprenable sur la ville de Seddouk et la haute vallée de la Soummam. Ce joyeux naturel paradisiaque est aussi une destination privilégiée des familles en quête de fraîcheur, de détente et de tranquillité notamment pour les femmes rurales qui trouvent en elle une aubaine, voire un malin plaisir, pour sortir de la maison le temps d’une journée et aller se ressourcer en pleine nature dans un site captivant où il fait agréablement bon vivre durant une villégiature de quelques heures. Beaucoup de familles en effet aiment se rendre dans cette petite forêt pour passer un bon moment dans la nature en compagnie des enfants et pique-niquer au besoin sous l’ombrage d’un arbre. Seulement, cette pinède qui mérite d’être protégée eu égard aux bienfaits qu’elle offre gracieusement aux citoyens, subit des contrecoups, coup sur coup. La neige de l’année 2005 lui a causé d’énormes dégâts avec une grande partie des arbres mise à terre. Acte de désolation donnant à la pinède une image effroyable qui fait tomber des larmes chez les amoureux de la nature. Pour ne pas la laisser en berne, la Direction des forêts de la daïra de Seddouk, devant ce désastre a engagé une entreprise qui a procédé à son nettoiement. Débarrassée des arbres et branches mortes, la régénération ne s’étant pas fait attendre.

Le reste des arbres encore en vie a commencé à reprendre et la couleur verdâtre a repris ses droits. La petite forêt retrouva vite son charme d’antan. Deux années plus tard, elle était menacée par un terrible incendie, fort heureusement, la vigilance des citoyens qui sont intervenus énergiquement pour éteindre les brasiers géants, lui a épargné un autre désastre. Elle est aussi menacée par l’avancée du béton, avec de nouvelles constructions tout autour. Elle n’est pas non plus épargnée par la pollution avec une décharge sauvage créée à sa lisière au flanc sud. Sommes-nous conscients que tout acte de dégradation de notre environnement signifie une atteinte à notre précieuse santé ? Une santé déjà fragilisée par les différentes pollutions induites pas le développement industriel toujours en vigueur, depuis des siècles.

La protection de l’environnement est l’affaire de tous et à un degré plus, celle des pouvoirs publics qui ont les moyens légaux de lutte contre les pollueurs et les destructeurs de la nature.

L. Beddar

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