A l’instar de toutes les communes, celle de Mechtras dans la daïra de Boghni, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, a bénéficié d’un projet portant réalisation de locaux commerciaux.
Rappelons que ce projet rentre dans le cadre du programme présidentiel, dit 100 locaux par commune. Ce chantier qui a débuté depuis le mois de juillet 2007 n’est toujours pas achevé au grand dam des jeunes chômeurs diplômés de la localité. Pire encore, puisque le chantier est de nouveau à l’arrêt. Pour en savoir davantage nous avons questionné le vice-président de l’APC, M. Ighobriouen répondra : «En effet, le chantier est à l’arrêt. Le taux d’avancement des travaux a atteint près de 80%. Le budget prévu est épuisé et il va falloir une rallonge financière d’au moins 2,2 milliards de centimes pour le mener à terme. Les instances concernées sont interpellées en vue de nous allouer cette cagnotte. Nos jeunes s’impatientent d’autant plus que dans d’autres localités, de surcroît voisines comme Boghni et Draâ El Mizan, il a été procédé depuis un certain temps déjà à la distribution de locaux aux jeunes chômeurs». Signalons qu’à Mechtras, le chômage en milieu juvénile est notamment élevé. Des centaines de jeunes diplômés ne font qu’errer dans les ruelles de la localité. Certains ont même sombré dans l’innommable. Un jeune que nous avons rencontré au centre ville, notera : « Etant diplômé depuis de nombreuses années, je continue de subir les affres du chômage. On se débrouille pour survivre, mais ce n’est pas une solution. Nous attendons ces locaux avec impatience, mais il semble que les autorités ne sont pas pressées pour leur achèvement et leur répartition. C’est peut-être normal pour eux, car ils n’ont jamais connu ce qu’est le désoeuvrement.
Un jeune sans le sou est très vulnérable.
Il n y a qu’à regarder autour de soi pour s’en apercevoir que certains chômeurs versent dans l’illégalité l’informel , le vol et la débauche. Mais comme dit l’adage : ne sent la douleur que celui qui a l’épine enfoncée dans sa chair».
H. T.

